MOBILITÉ VERTE

Qu’est-ce qu’un carburant renouvelable ?

Par ENGIE - 26 octobre 2022 - 15:37

Avec plus d’un tiers* des émissions de CO2 mondiales, le transport représente un enjeu de taille pour atteindre la neutralité carbone. Si le recours à l’électricité est une solution de mobilité durable pour les véhicules légers, il n’est pas adapté à la mobilité lourde (maritime, ferroviaire, camions, aérien…) C’est là qu’entrent en jeu les carburants renouvelables, classés en quatre familles par l’Union européenne. Faisons connaissance…

 

Les biocarburants

Ils sont définis par la législation européenne comme des combustibles liquides ou gazeux obtenus à partir de la biomasse : produits et déchets biodégradables de l’agriculture, de la sylviculture ou de la pêche, déchets industriels et municipaux biodégradables…

C’est par exemple le cas du bioéthanol, mélangé à de l’essence pour obtenir un biocarburant. Il est issu de la fermentation des sucres contenus dans de la betterave ou de la canne sucre, de résidus vinicoles… 
Pour les moteurs diesel, on utilise des esters methyliques d’acides gras (EMAG) obtenus à partir d’huiles, de graisses animales ou de déchets graisseux. Déjà présents dans les stations-service pour nos véhicules de tourisme, ils sont également adaptés pour le transport aérien : biokérosène et biojet peuvent ainsi être incorporés, à hauteur de 50 %, dans du kérosène fossile. 

 

Les biocarburants avancés

Une nouvelle génération de biocarburants est en cours de développement. Nommés biocarburants avancés, ils valorisent exclusivement des ressources non alimentaires, comme les résidus agricoles, les déchets forestiers ou des cultures dédiées. Leurs avantages sont multiples : meilleurs rendements, valorisation de la filière forestière, préservation des ressources agricoles pour nos besoins alimentaires…

 

Les carburants de synthèse ou e-fuels

Autre solution d’avenir pour décarboner la mobilité lourde, les carburants de synthèse. Le principe est d’associer de l’hydrogène renouvelable – obtenu par électrolyse de l’eau avec de l’électricité renouvelable – à une autre molécule, comme le CO2 ou l’azote. Par réaction chimique, on peut alors produire différents e-carburants - e-kerosene, e-methanol, e-diesel…. – qui alimenteront navires, trains ou avions. 

 

On distingue deux familles de carburants de synthèse : 

  • les RFNBO (Renewable Fuels of Non Biological Origin), carburants liquides et gazeux renouvelables d’origine non biologique, 
  • et les RCF (Recycle Carbon Fuel) qui ont en prime l’avantage de recycler le carbone, notamment émis par des activités industrielles.

 

>> En savoir plus sur les e-fuels <<

 

Un cadre réglementaire européen qui évolue
  • Votée pour la première fois en 2009, la directive européenne relative aux énergies renouvelables (EnR), baptisée RED, promeut « l'utilisation de l'énergie produite à partir de sources renouvelables » dont les carburants renouvelables. Les critères de définition de ces carburants sont modifiés à chaque évolution de la RED, en fonction des avancées et des innovations qui peuvent rendre le transport plus durable. 
  • En septembre 2022, le Parlement européen a voté la RED III qui marque sa volonté d’accélérer le développement des EnR, portant à 45 % leur part dans la consommation globale d’énergie de l’Union à l’horizon 2030. 
  • La directive invite ainsi les Etats membres à davantage utiliser les biocarburants avancés et les carburants renouvelables d’origine non biologique, l’objectif étant de réduire 16 % les émissions de gaz à effet de serre liées au transport.

 

 

*Source / Agence Internationale de l’Energie