TRANSITION ENERGÉTIQUE

Du défi à l’opportunité : agir ensemble pour réussir la transition énergétique

Par ENGIE - 10 avril 2024 - 19:21

Que pensent les citoyens européens de la transition énergétique ? Climato-septicisme, climato-relativisme, ces voix qui s’élèvent depuis quelques mois contre la transition sont-elles le reflet de la réalité du terrain ? À l’approche des élections européennes, ENGIE s’est associé à la Fondation Jean-Jaurès, think tank français, et à l’institut d’opinion CSA, pour apporter son éclairage, partager ses convictions et ses recommandations aux décideurs européens afin de mettre en œuvre une transition énergétique abordable et désirable pour tous.

 

Intitulé « Du défi à l’opportunité : agir ensemble pour réussir la transition énergétique », le plaidoyer d’ENGIE, publié sous l’égide de la Fondation Jean-Jaurès, s’appuie sur un sondage mené par l’Institut CSA auprès des 10 000 citoyens de 10 pays européens (*) pour mieux comprendre leur perception de la transition énergétique. Il dresse le tableau d’une Europe largement convaincue du bien-fondé de cette transition et confirme cependant des doutes ou des inquiétudes sur notre capacité à atteindre les objectifs ambitieux que l’Europe s’est fixés pour sa décarbonation, et sur l’impact de la transition énergétique sur le pouvoir d’achat.

 

Découvrir l'interview vidéo de Catherine MacGregor, Directrice générale d'ENGIE et de Gilles Finchelstein, Secrétaire général de la Fondation Jean-Jaurès :

Des citoyens européens mobilisés

Il ressort du sondage CSA des perspectives très encourageantes : 9 citoyens européens sur 10 souhaitent que la transition progresse. Cela se traduit d’ailleurs dans leurs actes : 64 % disent avoir déjà agi, à leur niveau, en faveur de la transition énergétique (baisse de la consommation, rénovation du logement, etc.).

 

La transition énergétique est en marche mais ce mouvement reste fragile. Ainsi, 45 % des personnes interrogées recommandent d’avancer prudemment. Un jeune sur deux et 42 % des Européens pensent même que la transition peut s’arrêter. En outre, l’étude fait apparaître des disparités significatives entre les pays. Alors que les pays d’Europe du Sud tels que le Portugal, l’Espagne ou l’Italie souhaitent aller plus loin dans la transition, ceux d’Europe du Nord, Belgique et Pays-Bas notamment, affichent plus de réserves. En Allemagne, ce sont même 15 % des citoyens qui souhaitent un retour en arrière.

 

Les Européens doutent aussi de la capacité de l’Europe à atteindre son ambition de neutralité carbone d’ici 2050. Près d’une personne interrogée sur deux juge cet objectif irréaliste, en Allemagne ce sont même 68 % des répondants. Pour 47 % des Européens, leur principale crainte concerne le coût des investissements à engager pour mettre en œuvre la transition. Et si celle-ci est globalement perçue comme une opportunité pour la planète, l’innovation et la santé, un tiers des sondés la voient comme une menace sur leur pouvoir d’achat, avec des réserves encore plus prononcées dans des pays comme la France, la Belgique et les Pays-Bas.

 

« Ces doutes, nous devons les entendre et y répondre, parce que nous avons besoin de la mobilisation de tous pour réussir la transition énergétique. C’est notre rôle : après les gouvernements, ce sont les grands groupes industriels spécialisés dans l’énergie qui figurent parmi les plus légitimes, aux yeux des citoyens européens, pour faire avancer la transition énergétique. ENGIE est au rendez-vous : nos 97 300 collaborateurs, dont 78 000 en Europe, se mobilisent au quotidien pour développer et rendre accessibles les énergies décarbonées, notamment les énergies renouvelables (électricité et gaz), ainsi que les solutions d’efficacité et de sobriété énergétiques. Avec l’appui de la Fondation Jean Jaurès, nous avons tenu à opposer au scepticisme notre connaissance de la réalité du terrain » a partagé Catherine MacGregor, Directrice générale d’ENGIE, en introduction du plaidoyer publié sous l’égide de la Fondation Jean-Jaurès.


 

La transition est à notre portée et sera source d’opportunités

ENGIE porte une vision positive de la transition énergétique. Nous savons qu’elle est à notre portée et nous connaissons les leviers pour la mettre en œuvre : déploiement massif des énergies renouvelables électriques et gazières, développement des solutions de flexibilité et des infrastructures nécessaires au système décarboné, sans oublier les efforts de sobriété et d’efficacité énergétique.

 

Leur mise en œuvre a un coût, bien sûr, mais elle s’accompagne d’opportunités en matière de création d’emplois, de réduction du coût de l’énergie et d’amélioration de la qualité de vie. Le coût de l’inaction serait sans comparaison. Par exemple, selon l’IEA, l’économie mondiale pourrait perdre 14 % de PIB dans le cas d’un réchauffement à 2,6 °C.

« L’enquête réalisée par CSA pour ENGIE fournit une aide précieuse pour l’action. Elle montre que, pour ceux qui veulent porter la transition énergétique, l’enjeu s’est déplacé. Hier, il y avait un travail de convictions et de connaissances à mener. Aujourd’hui, il faut montrer que la transition peut avoir lieu – que c’est un avenir possible et que ses effets peuvent être positifs – que c’est un avenir désirable. Il faut en d’autres termes dessiner le monde d’après et baliser le chemin qui y conduit » a partagé Gilles Finchelstein, Secrétaire général de la Fondation Jean-Jaurès.

 

Fort de ces convictions et alors que 77 % des citoyens européens indiquent que la transition énergétique sera un critère important pour leur vote, ENGIE a formulé une série de recommandations à l’Europe. L’objectif : accélérer ce qui fonctionne, améliorer ce qui doit l’être et corriger ce qui nous ralentit

 

Ces recommandations sont regroupées autour de cinq grands axes :
 

  1. Intégrer l’impératif de maîtrise des coûts dans la stratégie énergétique européenne
    Le prix de l’énergie est un déterminant majeur de la compétitivité des entreprises et du pouvoir d’achat des ménages européens. Pour que la transition soit acceptée, elle doit se faire aux coûts les plus maîtrisés possibles. La prise en compte de l’impact des politiques publiques européennes sur le prix global de l’énergie doit être un réflexe européen.
     
  2. Combler les angles morts du système énergétique de demain 
    En complément des investissements nécessaires au développement massif des énergies renouvelables électriques et gazières, plusieurs dizaines de milliards d’euros d’investissement devront être mobilisés chaque année pour le déploiement des réseaux électriques et des solutions de flexibilité essentiels au système décarboné.
     
  3. Faire de la transition énergétique un levier de la réindustrialisation de l’Europe et de sa compétitivité
    L’Union européenne doit répondre à de multiples défis : accélérer sa décarbonation, renforcer sa souveraineté énergétique, tout en assurant la compétitivité de son économie face à la concurrence mondiale. Pour ce faire, un équilibre devra être trouvé entre le coût global de la transition et le recours à des filières européennes, sans ralentir la décarbonation. 
     
  4. Construire un cadre règlementaire cohérent, simple, pragmatique
    Ce cadre doit donner des perspectives réalistes pour l’Europe, et permettre de construire des politiques publiques éclairées, en veillant à ce que tous les acteurs concernés, notamment les industriels, soient consultés en amont. 
     
  5. Mieux cibler les financements en soutien de la transition
    Qu’il prenne la forme de subventions européennes ou d’aides nationales, l’argent public est rare. Il doit permettre d’accélérer le développement et le passage à l’échelle des technologies les moins matures et d’accompagner les changements d’usages et de comportements des citoyens européens, en ne laissant personne de côté. 

    (*) France, Allemagne, Italie, Espagne, Portugal, Royaume-Uni, Pologne, Pays-Bas, Belgique et Roumanie.