ENERGIES RENOUVELABLES

5 incontournables sur les biogaz, énergie de la transition

Par ENGIE - 20 mai 2022 - 17:00

Les biogaz sont produits par des bactéries. Les agriculteurs sont clés dans leur fabrication. C’est une énergie de circuits courts, peu carbonée et qui fait vivre les territoires… 5 choses à savoir sur les biogaz !

 

1. Il faut environ 1 mois pour faire du biogaz

Mettez dans un méthaniseur de la biomasse animale ou végétale (fumiers, lisiers, résidus de culture…). Chauffez-la autour de 37-38 °C ou à +50 °C en agitant régulièrement. Laissez fermenter le tout pendant 30 jours au moins, et vous obtenez du biogaz d’une part, du digestat de l’autre. Tout cela grâce à l’action des bactéries ! 

 

2. Le digestat est un super engrais qui peut se substituer aux engrais chimiques.

Vous l’avez compris : on récupère le biogaz d’une part, qui sert à produire de la chaleur, de l’électricité et du carburant pour les véhicules. S’il est épuré, on l’appelle biométhane. Comme le gaz naturel, il sert alors à chauffer, à cuisiner, à faire fonctionner les process industriels… Mais la fermentation produit une autre ressource précieuse : le digestat. Ce résidu liquide plein d’éléments organiques non dégradés et de minéraux, est récupéré par les agriculteurs. Épandus sur les sols, c’est un super fertilisant facilement assimilable par les plantes ! Et son coût carbone et environnemental est bien moindre que les engrais azotés et phosphorés minéraux, gourmands en énergies fossiles lors de leurs phases de production et d’importation.

 

3. Le biogaz, une source d’énergie idéale pour l’économie circulaire

Gros enjeu de la transition énergétique : les circuits courts. Et dans cette catégorie, le biogaz est très bien placé ! Car l’agriculture est présente dans beaucoup de pays et la biomasse souvent abondante. Les méthaniseurs peuvent être installés proche des exploitations agricoles, gros fournisseurs de matières organiques (fumier, lisiers, paille…), et des unités produisant des déchets agro-industriels. Ainsi, le transport de biomasse entre fournisseurs et méthaniseurs reste limité. Idem entre le biogaz/biométhane et le consommateur final : une commune proche du méthaniseur peut le consommer aisément (gaz de ville, flotte de bus roulant au bio GNV), tout comme une zone industrielle. Conclusion : des débouchées locales et peu d’émissions carbone.

 

>> Lire aussi Du biométhane pour soutenir la transition énergétique : potentiel et coût en 2050 <<

 

4. Produire du biogaz, c’est bon pour le climat

Derrière le circuit court se pressent les arguments climato-friendly de cette énergie. Primo, le méthaniseur capte et transforme des matières organiques qui émettent des gaz à effet de serre lors de leur décomposition. Secundo, le biogaz fabriqué remplace des énergies fossiles plus émettrices , cela pour des usages étendus (chauffage, transport, production d’électricité…) ! Tertio, en mélangeant le digestat au sol, les agriculteurs peuvent développer des cultures intermédiaires qui stockent du CO2 dans les sols. Un effet « puits de carbone » !

 

5. La méthanisation réduit fortement les odeurs des matières organiques servant à fabriquer le biogaz

Et pour une raison bien simple ! La méthanisation décompose ces matières organiques en l’absence d’oxygène, c’est-à-dire sans contact avec l’air et donc sans dégagement d’odeurs. Les acides gras volatiles responsables des odeurs de décomposition sont détruits. De nombreux agriculteurs recourent eux-mêmes à ce procédé pour réduire les odeurs d’épandages agricoles des fumiers et des lisiers. Ce sont lors des étapes de transport, de stockage, de déchargement et chargement de cet « or brun » que les opérateurs doivent s’employer à réduire les odeurs pouvant être émises. Par exemple en œuvrant en bâtiments fermés et en traitant l’air des bâtiments d’exploitation.

 

Le biogaz, ça sert à :

  • Produire de la chaleur
  • Produire de l’électricité
  • Produire chaleur et électricité de façon combinée (cogénération)
  • De carburant pour les véhicules (bio GNV pour les flottes captives, type bus, flottes de collecte…)
  • quand il est sous forme de biométhane (=biogaz épuré), aux mêmes usages que le gaz naturel : chauffage, cuisson, process industriel, production d’électricité, carburant bio GNV ou bio GNL.