Par ENGIE - 09 février 2012 - 10:00
Chiffre d’affaires : 90,7 milliards d’euros
Ebitda : 16,5 milliards d’euros
Résultat net, part du Groupe : 4,0 milliards d’euros
Résultat net récurrent, part du Groupe(1) : 3,5 milliards d’euros
Dette nette(2) : 37,6 milliards d’euros
Ratio dette nette/Ebitda : 2.3x
Ratio d’endettement : 46,8%
Dividende : 1,50 euro par action(3)
GDF SUEZ a continué d’enregistrer de solides résultats en 2011, avec un chiffre d’affaires de 90,7 milliards d’euros, en progression de 7,3% malgré des conditions climatiques très défavorables et le gel des tarifs du gaz en France.
L’Ebitda a augmenté de 9,5% grâce à la contribution d’International Power à partir de février 2011, à la mise en service de nouveaux actifs dans toutes les branches, aux excellents résultats des activités du Groupe à l’international, notamment en Asie, en Amérique latine et en Amérique du Nord, ainsi qu’aux activités d’exploration-production et de GNL et à la contribution du plan de performance Efficio. Ces résultats ont été atteints dans un contexte économique difficile, cumulé à une météo exceptionnellement clémente en Europe et au gel des tarifs du gaz en France.
Une discipline financière rigoureuse et la progression très rapide du plan 2011-2013 d’optimisation de portefeuille de 10 milliards d’euros ont permis de renforcer la structure financière du Groupe, avec un recul de la dette nette à 37,6 milliards d’euros.
La solidité de ses performances permet à GDF SUEZ de réaffirmer ses objectifs opérationnels ambitieux dans tous ses métiers :
Electricité :
Gaz :
Services :
Gérard Mestrallet, Président Directeur Général du Groupe, a commenté :
«Grâce à son modèle d’entreprise équilibré, GDF SUEZ a réussi, dans un contexte particulièrement difficile à atteindre l’ensemble de ses objectifs industriels et financiers pour 2011. Cette solide performance illustre la pertinence de notre stratégie à long terme. Nous sommes convaincus que les atouts et la maniabilité de GDF SUEZ permettront au Groupe de relever avec succès les futurs défis de l’économie mondiale et de poursuivre une croissance soutenue qui privilégie la rentabilité dans les années à venir.»
Le Groupe bénéficie d’un mix d’activités équilibré et de positions de premier plan dans tous ses métiers :
Le Groupe tire également parti de sa présence mondiale et bénéficie de positions très solides sur ses marchés domestiques en Europe et de positions en plein essor sur les marchés émergents en forte croissance. Ces positions ont été renforcées en 2011 par l’intégration réussie d’International Power et le partenariat stratégique signé avec CIC.
L’année 2011 a également été marquée pour le Groupe, par des clarifications sur différents sujets :
Analyse de l’Ebitda par branche
La Branche Energie France a enregistré un recul de -50,7% de son Ebitda, imputable à l’effet conjugué d’une météo exceptionnelle (-30 TWh de ventes de gaz en 2011 par rapport à un climat moyen et -56 TWh par rapport à 2010) et au gel des tarifs du gaz en France. L’impact total de ces deux éléments s’est élevé à -0,9 milliard d’euros par rapport à 2010 alors que la baisse de l’Ebitda se limite à -0,5 milliard d’euros grâce à la contribution sur l’année pleine des nouveaux actifs de production.
L’Ebitda de la Branche Energie Europe & International a fortement progressé de 27,8% suite à l’intégration d’International Power.
L’Ebitda d’International Power a augmenté encore plus fortement, de +66,7%, avec un effet de périmètre, et une forte progression en Amérique du Nord qui a bénéficié de la meilleure rentabilité de l’activité GNL, et en Amérique latine qui a connu une forte croissance au Brésil, au Chili et au Pérou, ainsi qu’à la contribution de nouveaux projets mis en service au Brésil et au Chili.
Au Benelux et en Allemagne, l’Ebitda a reculé de -2,5% sous l’effet de pressions sur les marges et d’un élément positif non récurrent en 2010 tandis que l’Ebitda dans le reste de l’Europe a été stable, avec des situations contrastées d’un pays à l’autre. La Pologne, la Hongrie et la Roumanie ont connu des difficultés. La Slovaquie et la Grèce ont progressé grâce à l’augmentation des marges et à la contribution des nouveaux actifs, tandis que l’Italie affiche une performance stable malgré une conjoncture économique difficile. La Péninsule ibérique a été en repli principalement en raison d’un effet positif non récurrent en 2010 et d’une baisse des volumes.
La Branche Global Gaz & GNL affiche une forte croissance de son Ebitda, à 14,7%, avec de bonnes performances dans les activités d’exploration-production, du fait notamment de l’impact des nouveaux champs de Gjøa et Vega et de meilleurs résultats des activités GNL, en particulier vers l’Asie (+60% par rapport à 2010 avec 25 cargaisons), ce qui compense les effets négatifs de l’impact du spread gaz/pétrole et de la contraction des ventes auprès des grands clients européens.
L’Ebitda de la Branche Infrastructures est en recul de -7,2%, les effets positifs de la mise en service du terminal GNL de Fos Cavaou ne permettant qu’une compensation partielle d’une météo défavorable (baisse de la distribution des volumes de gaz de – 34 TWh en 2011 par rapport à des conditions météo moyennes et de -63 TWh par rapport à 2010, soit -314 millions d’euros) et sur fond de baisse des capacités de stockage commercialisées.
La Branche Energie Services a enregistré une croissance de 8,9% de son Ebitda, portée notamment par des acquisitions intervenues à la fin de 2010, qui démontre sa capacité de résistance pour affronter des conditions économiques difficiles.
Pour finir, SUEZ ENVIRONNEMENT a comptabilisé une hausse de 7,4% de son Ebitda grâce à une augmentation des volumes et de la rentabilité en Europe, à l’intégration en année pleine d’Agbar, à l’acquisition en 2011 de WSN en Australie, et malgré les difficultés rencontrées sur le contrat de Melbourne.
Hors impact climatique et gel du tarif du gaz en France, l’Ebitda s’élève à 17,4 milliards d’euros en ligne avec l’objectif du Groupe fixé entre 17 et 17,5 milliards d’euros, avec une contribution de toutes les branches du Groupe à cette progression. Dans ces mêmes conditions, le bénéfice net par action remplit également l’objectif du Groupe, avec un niveau identique à celui de 2010. Confirmant sa détermination à offrir à ses actionnaires un rendement durable et compétitif, le Groupe s’engage à verser un dividende(6) de 1,5 € par action au titre de l’exercice 2011, égal à celui versé en 2010.
Au 31 décembre 2011, la dette nette s’élevait à 37,6 milliards d’euros, en recul de 4 milliards d’euros par rapport à la dette nette pro forma(7) à fin 2010 et améliorant encore le ratio dette nette/Ebitda à 2,3x, en deçà de l’objectif du Groupe, de 2,5x. Cette amélioration de la structure financière résulte de la combinaison d’un solide développement industriel avec 10,7 milliards d’investissements bruts, d’une importante génération de cash flow libre à hauteur de 8,8 milliards d’euros et de la contribution du programme d’optimisation de portefeuille. Annoncé en mars 2011, avec un objectif de 10 milliards d’euros sur la période 2011-2013, ce programme dont les deux tiers sont déjà réalisés à fin 2011 est donc en très bonne voie.
Le ratio d’endettement s’est établi à 46,8%, stable par rapport à celui de fin 2010 avant l’intégration d’International Power.
Une nouvelle fois, GDF SUEZ s’est montré très actif en 2011 sur les marchés bancaires et obligataires, en prolongeant la maturité moyenne de la dette nette du Groupe de plus de deux ans, à plus de onze années, en renforçant davantage le niveau de liquidité du Groupe à 27,3 milliards d’euros (répartis entre 15,9 milliards d’euros de trésorerie et 11,4 milliards d’euros de lignes de crédit non tirées), tout en maintenant le coût moyen de la dette brute à 4,57%.
Dans un contexte de crise économique, le Groupe s’est fixé quatre priorités : accroître sa flexibilité financière, optimiser sa base d’actifs, se concentrer sur le résultat net récurrent et anticiper l’évolution des nouveaux marchés.
Les objectifs financiers pour 2012(8) sur la base d’un climat moyen et d’une régulation stable sont les suivants :
GDF SUEZ est par ailleurs fortement engagé dans l’atteinte de ses objectifs de développement durable à l’horizon 2015
GDF SUEZ escompte un résultat net récurrent, part du Groupe(10) de l’ordre de 5 milliards d’euros à climat moyen et régulation stable, à horizon 2015 avec un niveau d’investissements bruts d’environ 9 à 11 milliards d’euros par an(11), une structure financière forte (ratio dette nette/Ebitda inférieur ou égal à 2,5x et maintien d’une notation de catégorie «A») permettant un dividende stable ou en croissance sur la période 2013-2015.
PROCHAINES COMMUNICATIONS
La présentation des résultats et du rapport financier annuel de 2011, dont le rapport de gestion, les comptes consolidés et les notes aux comptes, est disponible sur le site internet de GDF SUEZ.
Les comptes consolidés du Groupe et les comptes sociaux de GDF SUEZ SA au 31 décembre 2011 ont été arrêtés par le Conseil d’administration du 8 février 2012. Les procédures d’audit sur les comptes consolidés ont été effectuées. Le rapport de certification sera émis après finalisation des vérifications spécifiques prévues par la loi.
(1) Résultat net hors frais de restructuration, MtM, dépréciations, cessions et autres éléments non récurrents, et hors contribution nucléaire en Belgique
(2) Nouvelle définition de la dette nette (voir page 8)
(3) Dividende qui sera soumis à l’approbation des actionnaires réunis en Assemblée générale le 23 avril 2012. Solde de 0,67€/action payé le 30 avril 2012
(4) à 100%
(5) Partant de l’hypothèse d’une continuité de la qualification juridique et des arrangements contractuels
(6) Dividende sous réserve de l’approbation des actionnaires réunis en Assemblée générale le 23 avril 2012
(7) Nouvelle définition de la dette nette (voir page 8) et pro forma IPR
(8) Ces objectifs reposent sur des hypothèses de climat moyen, d’une répercussion totale des coûts d’approvisionnement sur les tarifs réglementés du gaz en France, d’absence d’autre changement substantiel de règlementation et de l’environnement macro-économique. Les hypothèses sous-jacentes sont les suivantes : prix moyen du brent 98 $/baril en 2012 ; prix moyen de l’électricité baseload en Belgique 55 €/MWh en 2012 ; prix moyen du gaz au NBP 27 €/MWh en 2012. Ebitda 2012 indicatif : 17 milliards d’euros
(9) Par rapport à l’objectif d’un BPA 2012≥ BPA 2011 annoncé le 3 mars 2011
(10) Ces perspectives reposent sur des hypothèses de climat moyen, d’une répercussion totale des coûts d’approvisionnement sur les tarifs réglementés du gaz en France, d’absence d’autre changement substantiel de règlementation. Hors changement de méthode comptable par rapport à 2011. Ebitda 2015 indicatif : 21 milliards d’euros. Par rapport à l’objectif d’un Ebitda 2013>20 milliards d’euros et d’un BPA 2013≥BPA 2012 annoncé le 3 mars 2011
(11) Par rapport au chiffre de 11 milliards d’euros sur la période 2011-2013 annoncé le 3 mars 2011
La variation des capitaux propres part du Groupe et des participations ne donnant pas le contrôle intègre notamment les effets de l’entrée d’International Power pour 6,5 milliards d’euros, l’entrée d’un minoritaire à hauteur de 25% dans GRTgaz pour 1,1 milliard d’euros et l’entrée d’un minoritaire à hauteur de 30% dans E&P pour 2,3 milliard d’euros. Conformément à la possibilité offerte par la norme IFRS3, le Groupe a décidé de retenir l’option dite du full goodwill dans le cadre de l’acquisition d’International Power.
Comme précédemment indiqué dans notre rapport financier semestriel 2011, le bilan présenté au titre de l’exercice 2010 a été retraité suite à la détection d’une erreur, au sens de la norme IAS8, dans la détermination de la créance de « gaz en compteur » de la branche Energie France. Ce retraitement résulte de l’utilisation d’un modèle incomplet et de certains paramètres de calcul erronés. L’essentiel de l’incidence cumulée de cette erreur est antérieur au 22 juillet 2008, date de la fusion entre Gaz de France et Suez, affectant ainsi la juste valeur des actifs acquis dans le cadre de cette opération, et donc le goodwill, le coût du regroupement d’entreprises demeurant inchangé. Au 31 décembre 2010, les postes Goodwill, Clients et autres débiteurs, Impôts différés actifs, Autres dettes et Capitaux propres ont été corrigés pour respectivement + 366 millions d’euros, – 833 millions d’euros, + 240 millions d’euros, – 137 millions d’euros et – 91 millions d’euros. L’impact de cette erreur sur le résultat au 31 décembre 2010 et sur les indicateurs clés de la branche Energie France n’est pas significatif, aussi le compte de résultat 2010 et les indicateurs de cette branche n’ont-ils pas été retraités. Les résultats 2008 et 2009 n’ont pas non plus été matériellement impactés. Les mesures appropriées ont été mises en place pour renforcer, dès le 1er semestre 2011, la fiabilité du modèle de détermination du «gaz en compteur» et adapter en conséquence les dispositifs de contrôle interne. Les montants facturés aux 10,1 millions de clients en France n’ont été en aucun cas affectés par cette erreur. Le détail de ces retraitements est communiqué dans les notes aux comptes du rapport financier publié sur notre site internet.
Changements sur la définition de la dette nette :
– couverture de change sur actifs en devise étrangère
– couverture de taux des flux futurs d’intérêts