Par ENGIE - 12 mai 2020 - 08:00
• Ebitda de 3,1 milliards d’euros et Résultat Opérationnel Courant (ROC) de 1,9 milliard d’euros au premier trimestre 2020
• Un bilan et un niveau de liquidité solides
• Plans d'adaptation et d’atténuation de ces impacts en cours : opérationnel, financier et ressources humaines
• Sélectivité opérationnelle et géographique accrue
Les résultats du Groupe pour le premier trimestre 2020 ont démontré une performance résiliente. Le ROC1 a augmenté de 2 % en organique , hors impact négatif des températures en France sur les volumes et les contributions des activités Infrastructures et Supply. La dynamique de croissance des Renouvelables s'est poursuivie, traduisant l’accélération de la mise en œuvre de la stratégie ainsi qu'une meilleure hydrologie en France, tandis que la dynamique sous-jacente des Solutions Clients était plus faible. La contribution du Nucléaire est en hausse par rapport à l'année précédente, grâce notamment à la hausse des prix captés. Les résultats du Thermique reflètent principalement les cessions de 2019 ainsi que des impacts négatifs liés aux prix en Europe et au Chili, tandis que la bonne performance des activités de gestion d’énergie a contribué aux résultats positifs du Groupe.
A l’occasion de la présentation des résultats du premier trimestre 2020, Judith Hartmann, DGA et membre de la Direction Collégiale, a déclaré : « ENGIE a prouvé sa résilience avec un bon premier trimestre malgré un contexte économique très perturbé et des températures supérieures aux normales saisonnières. Les développements progressifs de la crise du Covid-19 ont affecté nos activités Solutions Clients dès le mois de mars. Nos activités Renouvelables, Nucléaire et Gestion d’énergie ont cependant continué à enregistrer des performances organiques satisfaisantes. Au fil de l’évolution de la situation, des périodes de confinement et des reprises d’activité qui vont se succéder, nous gagnerons en visibilité afin d’évaluer l'impact financier total de la crise. À la sortie de la pandémie, je reste convaincue que la transition énergétique restera une industrie de croissance profitable, à laquelle ENGIE apportera toutes ses compétences. La croissance et la rentabilité de nos activités et de nos géographies seront des paramètres essentiels dans la gestion de nos opérations et notre allocation de capital. »
Claire Waysand, Directrice Générale par intérim, a déclaré : « Face à la crise du Covid-19, ENGIE assure la sécurité de ses collaborateurs, maintient la continuité des opérations indispensables et travaille à atténuer l'impact financier de la crise. Nous nous efforçons désormais de redémarrer nos activités le plus tôt possible tout en maintenant la priorité accordée à la santé et à la sécurité de nos employés et nous accélérons les efforts pour mieux recentrer le Groupe en termes de géographies et d'activités. La reprise mondiale après la crise du Covid-19 est une occasion unique pour répondre de manière plus déterminée aux défis de la transition énergétique et de la lutte contre le changement climatique. ENGIE est bien positionné pour permettre à nos clients de mener cette transition vers la neutralité carbone qui créera de la valeur de manière durable pour nos parties prenantes. »
Le chiffre d’affaires au premier trimestre s’élève à 16,5 milliards d’euros, en baisse de 3,7 % en brut et en organique2.
Les taux de change ont eu un effet négatif sur la variation brute du chiffre d’affaires, principalement en raison de la dépréciation du real brésilien. Les effets de périmètre ont eu un effet légèrement positif sur le chiffre d'affaires, grâce aux diverses acquisitions réalisées l’an dernier dans les Solutions Clients, partiellement compensées par la cession de la participation d'ENGIE dans Glow en Thaïlande.
La diminution organique2 du chiffre d’affaires est principalement liée aux effets température affectant les ventes d’énergie en France et dans toute l'Europe ainsi que la distribution de gaz en France. Enfin, cette baisse est également le résultat des premiers effets du Covid-19, principalement dans les Solutions Clients, notamment en France.
Le carnet de commandes des Solutions Clients continue d’augmenter et s’élève à 12,3 milliards d'euros à la fin du premier trimestre.
Au premier trimestre, l'Ebitda s’élève à 3,1 milliards d'euros, en baisse de 1,8 % en brut et en hausse de 1,4 % en organique2.
Ces variations brutes et organiques2 sont globalement en ligne avec l'évolution du ROC1, à l'exclusion de l’augmentation des amortissements due à l'accroissement de l'actif de démantèlement résultant de la révision triennale des provisions nucléaires qui a eu lieu à la fin de l'année dernière, et à certains actifs de distribution de gaz en France.
Au 31 mars 2020, le résultat opérationnel courant1 s'élève à 1,9 milliard d'euros, en baisse de 6,6 % en brut et de 2,1 % en organique2.
Hors effet négatif des températures en France, le ROC1 aurait augmenté de 2,1 % en organique2.
La baisse brute du ROC1 comprend un effet de périmètre négatif lié à notre stratégie d’allocation de capital. En effet, les cessions de la participation de 69,1 % dans la société Glow en Thaïlande en mars 2019 et des centrales au charbon en Allemagne et aux Pays-Bas ont réduit notre exposition au charbon. L’impact de ces cessions sur le ROC1 est partiellement compensé par des acquisitions, principalement dans les Infrastructures (TAG au Brésil) et dans les Solutions Clients. Cette baisse comprend également des effets de change négatifs, principalement dus à la dépréciation du real brésilien par rapport à l'euro et partiellement compensée par l'appréciation du dollar américain par rapport à l'euro.
La dette financière nette s’élève à 27,9 milliards d’euros, en hausse de 2,0 milliards par rapport au 31 décembre 2019. Cette variation est principalement due aux dépenses d’investissements réalisées dans toutes les activités du Groupe.
Les cash flow from operations4 s’élèvent à 0,2 milliard d’euros, en hausse de 0,1 milliard en raison d’effets timing des appels de marge sur produits dérivés, et d’une baisse des impôts payés.
ENGIE dispose toujours de l’un des bilans les plus solides du secteur, avec 19,2 milliards d’euros de liquidité (trésorerie nette + lignes de crédit non tirées – encours des billets de trésorerie), dont 12,7 milliards d’euros de trésorerie à fin mars.
L’émission de trois tranches obligataires pour 2,5 milliards d’euros le 20 mars dernier a encore renforcé la solidité financière d’ENGIE.
A fin mars 2020, le ratio dette financière nette / Ebitda s'élevait à 2,7x, soit une légère augmentation par rapport au 31 décembre 2019. Le coût moyen de la dette brute était de 2,80 %, soit une augmentation de 10 points de base par rapport au 31 décembre 2019.
Le ratio de la dette économique nette5 / Ebitda s’élevait à 4,3x, soit une augmentation de 0,3x par rapport au 31 décembre 2019.
Le 24 avril 2020, S&P a abaissé sa notation crédit long terme à BBB+ et sa notation crédit court terme à A-2.
Le 5 mai 2020, Moody’s a confirmé sa notation de crédit long-terme à A3 et a abaissé sa perspective de stable à négative.
En ce qui concerne les impacts du Covid-19, notre estimation actuelle de la situation post-confinement est la suivante :
Dès le début de la crise du Covid-19, ENGIE a immédiatement mis en œuvre un plan d'action global pour assurer : (i) la santé et la sécurité des salariés du Groupe, de leurs familles et de ses prestataires, (ii) la continuité des opérations essentielles en interne et chez certains clients, et (iii) la limitation des impacts financiers et la préservation de la liquidité financière.
Des mesures volontaires ont été prises pour protéger les employés, assurer un soutien financier aux petits fournisseurs, fournir des services essentiels aux clients et maintenir un approvisionnement énergétique critique en mettant en place un plan global de gestion de crise et en instaurant le télétravail pour tous les employés dont la fonction le permet.
ENGIE a continuellement travaillé pour atténuer les impacts de la crise Covid-19 en préservant sa liquidité financière, en optimisant les investissements et en réduisant les charges d’exploitations. Une position de liquidité solide, supérieure à 19 milliards d'euros, a été atteinte, renforcée par le placement récent d'obligations, et une gestion stricte des coûts opérationnels fixes et variables a été mise en place. Le calendrier de certains projets d’investissements de croissance a été ajusté et réduit, et, lorsque cela est possible et en tenant compte des risques, les investissements de maintenance sont également réduits ou reportés.
L’examen des dépenses d’exploitation à tous les niveaux de l'entreprise en fonction des besoins, l’optimisation des partenariats avec les principaux fournisseurs, et la rationalisation des dépenses à long terme sont autant de mesures prises pour limiter la réduction des marges. Enfin, dans la mesure du possible, la variabilisation des coûts dans les Solutions Clients est également examinée avec soin avec par exemple la réduction du recours à la sous-traitance.
En dépit de la crise du Covid-19, ENGIE continue de progresser sur la voie de son évolution. Le changement climatique est le plus grand risque auquel notre société doit faire face dans les prochaines décennies ; ses impacts sur l'environnement mais plus généralement sur la santé, les questions politiques et économiques seront certainement beaucoup plus importants que ceux que nous connaissons actuellement. ENGIE contribuera à faire face à ce défi.
Afin d'avoir beaucoup plus d'impact sur les marchés où il opère, ENGIE augmentera sa sélectivité en termes d’activités et de présence géographique dans les prochains mois comme annoncé lors de la publication des résultats 2019. ENGIE examine de manière approfondie chacune de ses positions en fonction des exigences de rendement pour favoriser une plus grande sélectivité géographique, différenciée par secteur d'activité. L'accent stratégique sera donc davantage mis sur les marchés dont la taille actuelle ou potentielle est importante, dont les profils de croissance sont attrayants et dont le cadre réglementaire est transparent et stable.
ENGIE a l'intention de rationaliser davantage ses activités dans les Solutions Clients, en se retirant des activités à faible rentabilité ou non essentielles dans le cadre de sa stratégie.
ENGIE a affiné son objectif de sélectivité géographique en décidant de se retirer de plus de 25 pays d'ici 2021. Cela comprend aussi bien l’arrêt du développement commercial dans certains pays que celui d’activités existantes. L’impact sur le résultat opérationnel courant devrait être limité.
La crise sanitaire de Covid-19 a un impact significatif sur certaines activités d'ENGIE et sur ses clients. L'impact sur les états financiers du Groupe restant à ce stade non quantifiable et dépendant d’hypothèses quant à la durée et au profil de cette crise, ENGIE actualisera ses perspectives financières prévisionnelles en temps utile.
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La présentation de la conférence téléphonique investisseurs sur les informations financières au 31 mars 2020 est disponible sur le site internet du Groupe : https://www.engie.com/finance/resultats/2020
Le chiffre d’affaires du segment France est en baisse de 2,1 % en brut et de 3,5 % en organique2.
Pour la France hors Infrastructures, le chiffre d’affaires a baissé de 2,4 % en brut et de 4,2 % en organique2. La diminution organique est principalement due à la baisse des ventes aux particuliers en lien avec les températures, et dans une moindre mesure aux activités de Solutions Clients qui, malgré des revenus en croissance sous-jacente, sont impactées par des effets prix et températures négatifs, en plus des premiers impacts du Covid-19. Les acquisitions dans les Solutions Clients ont contribué de manière significative à la croissance (en particulier Powerlines).
Pour le segment France Infrastructures, le chiffre d'affaires a diminué de 1,3 % en brut et de 1,4 % en organique. Cette baisse est due aux activités de distribution, affectées par des températures hivernales particulièrement clémentes, partiellement compensées par des différences favorables entre consommations estimées et relevées, par l'augmentation tarifaire de l'année dernière et par l'effet lié à l’année bissextile. Les revenus du transport ont bénéficié de l'augmentation tarifaire au 1er avril 2019. Les revenus sont restés stables dans les activités de stockage et des terminaux méthaniers. Fin mars, l'impact du Covid-19 sur les revenus du segment des infrastructures a été limité.
Le chiffre d’affaires du segment Reste de l’Europe est en baisse de 7,3 % en brut et de 7,5 % en organique2.
Cette baisse est principalement due aux activités de Supply et Thermiques, les autres activités étant globalement stables. La baisse des volumes dus à l’effet température défavorable en Belgique, aux Pays-Bas, en Roumanie et en Allemagne, ainsi que la baisse des revenus au Royaume-Uni, principalement due à la cession de l'activité de fourniture B2C en début d'année, ont pesé sur les activités de vente d’énergie. La diminution de contribution de l'activité Thermique est principalement due à des conditions de marché moins favorables dans un contexte d'hiver chaud et à la cession des centrales à charbon en Allemagne et aux Pays-Bas à la fin de l’année 2019. Les activités Asset-light des Solutions Clients sont restées stables avec les effets combinés d'une contribution plus importante des récentes acquisitions en Allemagne et d'une diminution liée aux premiers effets du Covid-19.
Le chiffre d’affaires du segment Amérique Latine est en baisse de 6,2 % en brut et de 1,7 % en organique2.
Cette baisse comprend des effets de change défavorables au Brésil avec la dévaluation de 15 % du real brésilien par rapport à l'euro. Au Brésil, les revenus ont connu une croissance organique grâce à la mise en service de la centrale thermique de Pampa Sul et de la ferme éolienne d’Umburanas, à une politique d’allocation d’électricité favorable pour les activités thermiques ainsi qu'aux revenus de construction provenant de Gralha Azul. Le chiffre d'affaires a également pâti de la baisse des prix au Chili, notamment pour les activités thermiques, et au Mexique pour la vente d’énergie aux professionnels.
Le chiffre d’affaires du segment Etats-Unis & Canada est en baisse de 5,7 % en brut et en hausse de 0.8% en organique2.
La diminution brute comprend le transfert interne des activités GNL à GEM, partiellement compensé par un effet de change positif et des effets de périmètre liés aux récentes acquisitions dans les Solutions Clients, en particulier Conti aux États-Unis. La croissance organique2 de 0,8% provient principalement de l'augmentation des volumes de ventes d'électricité et de gaz aux professionnels aux Etats-Unis, sans effet sur le résultat opérationnel courant. Les revenus provenant des contrats avec les universités s'accélèrent.
Le chiffre d’affaires du segment Moyen-Orient, Afrique & Asie est en baisse de 30,8 % en brut et de 5.3% en organique2.
Cette baisse brute intègre les effets de la cession de Glow (Thaïlande) en mars 2019 et aux effets négatifs des taux de change, partiellement compensés par l’effet des acquisitions et le développement de l'énergie solaire domestique en Afrique et en Asie. Sur une base organique2, l'affaiblissement de la performance des ventes d’énergie, notamment en Australie, et la mise sous cocon de la centrale électrique de Baymina en Turquie ont contribué à la baisse du chiffre d'affaires.
Le chiffre d’affaires du segment Autres est en hausse de 13,0 % en brut et de 0,6 % en organique2.
Cette augmentation est principalement due au transfert interne des activités GNL et à la hausse des revenus de GTT résultant de la croissance historique de son carnet de commandes.
Le calcul de la croissance organique2 vise à présenter des données comparables tant en termes de taux de change utilisés pour la conversion des états financiers de sociétés étrangères qu’en termes d’entités contributives (méthode de consolidation et contribution en termes de nombre de mois comparable). La croissance organique2 en pourcentage représente le rapport entre les données de l’année en cours (N) et de l’année précédente (N-1) retraitées comme suit :
Footnotes
1 La nouvelle définition du Résultat Opérationnel Courant (ROC) ne tient plus compte des éléments non récurrents de la quote part du résultat net des entreprises mises en équivalence.
2 Variation organique = variation brute hors effets change et périmètre.
3 Variations vs. Q1 2019.
4 Cash flow from operations = Free Cash Flow avant Capex de maintenance
5 La dette économique nette s’établit à 44,0 milliards d’euros à fin mars 2020 (vs. 41,1 milliards d’euros à fin décembre 2019) ; elle intègre notamment les provisions nucléaires et les avantages postérieurs à l’emploi.
Avertissement important
Les agrégats présentés sont ceux habituellement utilisés et communiqués aux marchés par ENGIE. La présente communication contient des informations et des déclarations prospectives. Ces déclarations comprennent des projections financières et des estimations ainsi que les hypothèses sur lesquelles celles-ci reposent, des déclarations portant sur des projets, des objectifs et des attentes concernant des opérations, des produits ou des services futurs ou les performances futures. Bien que la direction d’ENGIE estime que ces déclarations prospectives sont raisonnables, les investisseurs et les porteurs de titres ENGIE sont alertés sur le fait que ces informations et déclarations prospectives sont soumises à de nombreux risques et incertitudes, difficilement prévisibles et généralement en dehors du contrôle d’ENGIE qui peuvent impliquer que les résultats et développements attendus diffèrent significativement de ceux qui sont exprimés, induits ou prévus dans les déclarations et informations prospectives. Ces risques comprennent ceux qui sont développés ou identifiés dans les documents publics déposés par ENGIE auprès de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), y compris ceux énumérés sous la section « Facteurs de Risque » du document de référence d’ENGIE (ex GDF SUEZ) enregistré auprès de l’AMF le 18 mars 2020 (sous le numéro D.20-141). L’attention des investisseurs et des porteurs de titres ENGIE est attirée sur le fait que la réalisation de tout ou partie de ces risques est susceptible d’avoir un effet défavorable significatif sur ENGIE.