Pourquoi le Brésil pour accueillir la COP 30 ?
Trente-trois ans après le Sommet de la Terre de Rio, et dix ans après les Accords de Paris, le choix du Brésil et, notamment de Belém comme ville hôte de la COP 30 est symbolique.
Le pays présente un profil unique : 90% de son électricité est de source bas carbone, et plus de 50 % de son mix énergétique provient déjà des énergies renouvelables, un record au sein du G20, trois fois supérieur à la moyenne mondiale*. Hydroélectricité, biomasse, éolien et solaire forment un ensemble cohérent qui fait du Brésil un modèle de transition énergétique.
Mais le pays continue d’investir dans les hydrocarbures, ce qui illustre la tension à laquelle l’ensemble des pays participant à la COP30 sont confrontés : comment accélérer la transition sans compromettre la croissance économique ?
Quelles sont les priorités de la COP30 ?
Trois grands sujets vont marquer les discussions dans ce rendez-vous du multilatéralisme.
- Les engagements climatiques nationaux
Les pays doivent y présenter leurs nouvelles contributions nationales (NDCs) pour 2035.
Or, selon le dernier rapport de synthèse des Nations unies, les promesses actuelles ne réduiraient les émissions mondiales que de 10 % d’ici 2035 (par rapport à 2019), bien loin des 43 % nécessaires d’ici 2030 pour maintenir la trajectoire de +1,5 °C.
- L’adaptation et la résilience
La COP30 est présentée comme la COP de l’adaptation. Après plusieurs années centrées sur la réduction des émissions, la priorité est désormais d’aider les pays vulnérables à faire face aux impacts déjà irréversibles du changement climatique : montée des eaux, sécheresse, perte de biodiversité, catastrophes extrêmes.
Un nouvel objectif mondial de financement de l’adaptation devrait être fixé.
- La transition énergétique et agricole
La COP30 mettra l’accent sur la transformation concrète des systèmes énergétiques, alimentaires et industriels.
Le Brésil a présenté le Pledge Belém 4X, un engagement international visant à quadrupler la production et l’usage de carburants durables (biofuels, biogaz, hydrogène, e-méthane) d’ici 2035.
Les débats doivent porter aussi sur la réduction du méthane et des gaz non-CO₂, la préservation des forêts tropicales, et la protection des peuples autochtones, considérés comme gardiens des écosystèmes.
Enfin, une initiative portée par la Confédération nationale de l’industrie brésilienne, le Sustainable Business COP (SB COP) vise à structurer la contribution du secteur privé aux négociations climatiques.
Pourquoi ENGIE est-il présent à la COP30 ?
Pour notre Groupe, la COP30 s’inscrit dans une continuité : celle de la mise en œuvre concrète de la transition énergétique.
Convaincus que le coût de l’inaction a des conséquences systémiques (dégâts climatiques, etc), nous sommes engagés pour accompagner les défis de cette transition en poursuivant l’adaptation de nos infrastructures, le développement de nos actifs de flexibilité, le soutien financier aux ménages et les solutions de décarbonation des secteurs difficiles.
Notre vision est d’accélérer la transition énergétique en s’appuyant sur toutes les énergies décarbonées, et notamment en s’appuyant sur l’alliance de l’électron et de la molécule.
Deux temps forts pour ENGIE :
La contribution des entreprises à l’action climatique
ENGIE contribue directement au lancement du Sustainable Business COP (SB COP). Cette plateforme vise à renforcer la participation du secteur privé dans les négociations climatiques internationales, afin de faire émerger des approches communes et des solutions concrètes.
Jean-Pierre Clamadieu, président du Conseil d’Administration d’ENGIE, y occupe un rôle clé en tant que Vice-Président du groupe de travail sur l’énergie. Cette participation traduit la volonté du Groupe d’apporter son expertise et son expérience de terrain pour soutenir une transition énergétique pragmatique et la plus juste possible.
