ENERGIES RENOUVELABLES

Comment les infrastructures s’adaptent et jouent la flexibilité

Par Engie - 18 septembre 2023 - 11:57

L’injection de biométhane ou de méthane de synthèse dans les réseaux de gaz ou leur stockage ne nécessite aucune adaptation des infrastructures existantes. Contrairement à l’hydrogène, pour lequel des transformations sont à prévoir, voire la création de réseaux dédiés.

 

Le biométhane et le méthane de synthèse sont directement compatibles avec les infrastructures gazières existantes. En ce sens, ils permettent une décarbonation rapide et à moindre coût en raccordant les unités de production au réseau de distribution de gaz. En France, par exemple, plus de 500 sites de production de biométhane sont d’ores et déjà raccordés pour une capacité annuelle d’environ 9 TWh, soit l’équivalent de près de deux réacteurs nucléaires.


Les gestionnaires des réseaux facilitent le développement du biométhane en augmentant le nombre de points d’injection. En contrepartie, ils empêchent la saturation du réseau de distribution grâce à l’installation de stations de rebours. Le rôle de ces stations est de comprimer le gaz en excès et de le rediriger vers le réseau de transport pour être ensuite envoyé dans des zones de consommation plus éloignées ou les stockages.


L’hydrogène constitue un cas spécifique. Sa production à l’échelle industrielle nécessitera de mettre en place des infrastructures de transport et de stockage dédiées, et aussi de convertir certaines parties des réseaux de méthane. Engagé au sein de l’initiative de la Dorsale hydrogène européenne (European H2 Backbone), ENGIE soutient le déploiement d’un réseau de près de 40 000 km réunissant 21 pays, dont les deux tiers seraient constitués d’infrastructures existantes reconverties.

 


Le saviez-vous ?

Le projet BarMar de gazoduc sous-marin entre Barcelone et Marseille transportera de l’hydrogène sur plus de 400 km, pour participer à l’objectif ambitieux de l’Union européenne d’en consommer 20 millions de tonnes en 2030. Coût estimé : 2,5 milliards d’euros.