ENERGIES RENOUVELABLES

Les renouvelables énergisent les territoires

Par ENGIE - 21 janvier 2021 - 11:39

Bénéfiques pour l’environnement, les énergies renouvelables sont aussi une richesse pour les territoires. C’est le cas de l’éolien, du solaire, et des gaz verts (notamment le biométhane et l’hydrogène renouvelable), qui permettent de valoriser des ressources locales parfois peu exploitées jusqu’ici. Avec, à la clé, la création d’emplois, de revenus, et de nouveaux écosystèmes industriels et territoriaux !

 

Des énergies renouvelables qui s’ancrent dans les territoires

L’accélération de la production d’énergies renouvelables réclame des infrastructures plus nombreuses. Ces nouvelles infrastructures jouent un rôle important dans la dynamisation des territoires, car elles font appel à des ressources locales et à des emplois non délocalisables. C’est par exemple le cas dans le port de Zeebruges, en Belgique, où 11 éoliennes alimenteront en électricité verte le plus grand parc de recharge pour véhicules électriques de Belgique, ou au large de Dieppe et du Tréport, où 62 éoliennes produiront à partir de 2024 l’équivalent de la consommation annuelle de 850 000 personnes.  
Des projets qui entrainent avec eux un développement des TPE-PME locales (pour des travaux de terrassement, de fourniture de béton, de raccordement au réseau public...) et qui ont un impact fort sur l’emploi des territoires. En effet, selon l’association France Energie Eolien, fin 2019, 20 200 emplois directs et indirects ont été identifiés sur l’ensemble de l’écosystème éolien, soit une augmentation de 11 % par rapport à 2018, et de plus de 26,8 % depuis 2016. Une dynamique qui accompagne également le développement des gaz verts. 
 

Le biométhane, un gisement d’énergie et de revenus

Avec 76 nouvelles unités d’injection de biométhane mises en service en France en 2020 et raccordées au réseau gazier[1], les acteurs économiques des territoires sont toujours plus nombreux chaque année à se tourner vers la production de ce gaz vert. Les raisons de cette accélération sont multiples. Et parmi elles, l’argument économique est déterminant. Car produire du biométhane – à partir de ressources locales comme les résidus de stations d’épuration, les déchets agricoles ou issus de l’industrie agro-alimentaire – répond non seulement à l’objectif national d’atteindre 10 %[2] de gaz vert dans la consommation de gaz française en 2030, mais cela crée de nouvelles retombées économiques et des emplois dans les territoires ! Déduction faite des coûts d’investissement et de fonctionnement, le revenu annuel d’une installation de méthanisation oscille entre 100 000 et 150 000€ en moyenne[3], sans compter les nombreux points positifs de cette nouvelle filière : complément du revenu des agriculteurs, aménagement du territoire, emplois locaux, réduction des engrais chimiques, traitement des déchets et économie circulaire notamment.
 

ENGIE BiOZ, l’expert “maison” du biométhane

Parce que concevoir et exploiter une unité de production de biométhane ne s’improvise pas, nous avons créé ENGIE BiOZ. Notre filiale spécialisée, fine connaisseuse des territoires, apporte une expertise reconnue à chaque étape des projets de méthanisation, des études de faisabilité jusqu’à leur exploitation.

 

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Les agriculteurs en première ligne !

Parmi les porteurs de projets de méthanisation les plus actifs : les agriculteurs qui détiennent environ 70 % des 199 sites actuellement en service en France. Il est vrai qu’en tant que premier producteur agricole européen, le pays peut miser sur ses ressources pour développer cette source d’énergie renouvelable : selon l’Ademe, les seuls gisements issus de l’agriculture permettraient de produire d’ici 2035 l’équivalent de plus de 10 % de la consommation nationale de gaz. Mais cet engouement est aussi économique, car avec un revenu mensuel moyen de 1 390 euros[4], les agriculteurs qui investissent dans une installation peuvent y trouver une source importante de revenus complémentaires.

 

Chiffre-clé

Jusqu'à 53 000 emplois pourraient être créés en France dans les 10 prochaines années grâce la filière biométhane.

 

Création d’emplois locaux

L’autre atout territorial de la filière biométhane, c’est la création d’emplois locaux. On estime en effet que chaque nouvelle installation crée, en moyenne, 3 à 4 emplois directs liés à son exploitation et à sa maintenance[5]. À terme, en France, 17 000 à 53 000 emplois pourraient être créés dans les 10 prochaines années dans cinq catégories de métiers : ingénierie, génie civil, équipement et pose, gestion des intrants, et exploitation. Reste que les formations doivent suivre, avec notamment 4500 à 12 300 équivalents temps plein à former dans les métiers de l’exploitation d’ici 2030. C’est dans cette optique qu’ENGIE a ouvert, en novembre 2020, l'Académie des métiers de la transition énergétique et climatique, son Centre de formation d’apprentis (CFA).

L’hydrogène renouvelable, un autre « booster » économique des territoires

Chez ENGIE, nous faisons aussi de l’hydrogène renouvelable un accélérateur de développement économique local, en créant de véritables écosystèmes industriels autour de ce gaz en plein essor. Notre démarche se déroule en trois étapes. D’abord, nous identifions les sites les plus favorables pour produire de l'hydrogène renouvelable compétitif. Ensuite, nous nouons des partenariats avec des acteurs locaux en recherche d’une énergie adaptée à leurs besoins et neutre en carbone – industries, mobilité lourde (camion, train...) ou activités maritimes et portuaires – pour développer des capacités de production de grande taille visant à décarboner les usages. Enfin, ces partenariats doivent donner concrètement naissance à de véritables plateformes de production d’hydrogène renouvelable au sein des territoires qui pourront être au service des multiples utilisateurs industriels ayant besoin de cette énergie décarbonée. Et à terme, par un effet démultiplicateur des usages, ces plateformes feront baisser le coût de production de cette énergie pour tous les acteurs du territoire.
 

Des infrastructures pour alimenter de multiples usages

Et des premières plateformes commencent à voir le jour ! Ainsi, la région Auvergne-Rhône-Alpes souhaite accélérer le développement de la mobilité hydrogène avec le projet Zéro Emission Valley (ZEV). Il s’agit de construire 3 stations de ravitaillement en hydrogène pour alimenter une flotte de plus de 1200 véhicules, à horizon 2023 : une première pierre vers le déploiement d’une plateforme territoriale de grande capacité. Plus au sud, en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, c’est HyGreen Provence qui envisage une production massive de près de 30 000 tonnes d’hydrogène renouvelable par an à partir d’énergie solaire et de stockage en cavités salines souterraines. Objectifs : décarboner la consommation d’énergie des différents bassins industriels de la région - dont Fos-sur-Mer - et répondre aux besoins des industriels, de la mobilité lourde et des collectivités. Non loin de là, le projet Masshylia - en partenariat avec TOTAL et soutenu par la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur - vise à diminuer les émissions de CO2 de la raffinerie de bio carburant de TOTAL La Mède de 15 000 tt/an, en remplaçant l’hydrogène utilisé produit à partir d’énergies fossiles par de l’hydrogène renouvelable. Le gaz est produit grâce à l’électricité issue de champs de panneaux photovoltaïques dédiés.
 

Pour en savoir plus sur le financement des infrastructures, lire “Les Green PPA, levier d’accélération des renouvelables”.

 

[1] Données biométhane GRTGaz, au 4 janvier 2021
[2] Programmation Pluriannuelle de l’Energie - Janvier 2020
[3] SIA partners : Quel modèle d'affaire pour le biométhane dans les exploitations agricoles ?
[4] INSEE : Les revenus d’activité des non-salariés en 2017
[5] Étude d’impact de la filière biogaz sur l’emploi en France de 2018 à 2030, Juillet 2019