Préservation des espèces indigènes dans le canal de Sossís (Espagne)
ENGIE s’investit dans la préservation et à la réintroduction d'espèces indigènes affectées par les infrastructures hydrologiques et plus particulièrement dans le bassin de la rivière Noguera Pallaresa de la province de Lleida en Espagne classée comme réserve génétique de truites.
L'initiative, qui a lieu chaque année, a permis cette année de sauver 1 567 truites méditerranéennes, une truite arc-en-ciel, huit truites atlantiques, 914 barbeaux à queue rouge et trois écrevisses ibériques.
Les alevins et des poissons sont transférés dans des habitats aquatiques temporaires. Les espèces sauvées ont été relâchées dans les rivières voisines qui font partie du bassin de la Noguera Pallaresa, où elles pourront poursuivre leur cycle de vie dans un habitat approprié.
Le sauvetage a lieu après la vidange régulière du canal de Sossís dans le cadre de l'entretien de la centrale hydroélectrique - construite en 1914 et d'une longueur de 6 kilomètres.
L'opération a duré trois jours et a été réalisée par une équipe de techniciens spécialisés et d'employés d'ENGIE ; l'initiative, soutenue par les associations locales et les voisins, a également impliqué les agents ruraux du service forestier catalan.
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Continuité piscicole par redynamisation fluviale de la lône de la Fronde (France)
La Compagnie Nationale du Rhône (CNR) a démarré à l’automne 2024, la réalisation d’un projet de restauration et de redynamisation d’un complexe de lônes permettant de contourner le seuil des Molottes situé au cœur de la Réserve Nationale Naturelle (RNN) du Haut-Rhône. Cette opération, conçue sur la base des Solutions fondées sur la Nature (SfN), consiste à restaurer les écosystèmes fluviaux existants et sans emploi de matériaux exogènes (comme le béton ou l’acier). Ce projet vise ainsi la création d’un bras de contournement du seuil des Molottes de 300m dont la conception s’inspire des modèles naturels. Ce dernier emprunte la lône de la Fronde sur sa partie amont et est prolongé par un bras de liaison faisant jonction avec l’aval du seuil.
Les bénéfices attendus sur la biodiversité sont nombreux : rajeunissement de la lône de la Fronde, meilleure résilience des écosystèmes aquatiques face aux changements climatiques, gains d’habitats pour la faune piscicole, augmentation de la ressource en eau pour la forêt alluviale via de meilleurs échanges eaux/nappe…
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Lancement des travaux de restauration écologique du Rhône au sud de Lyon (France)
La CNR a débuté d’importants travaux de restauration des berges du Rhône au sud de Lyon, afin de remettre en eau les bras secondaires du fleuve, appelées les lônes, et recréer des zones humides propices à la biodiversité mais également démantelés des épis historiques dits « Girardon » freins à la dynamique sédimentaire de cette partie du Rhône. D’un montant de 8,2 millions d’euros, les travaux de restauration entrepris par CNR avec la participation financière de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse devraient aboutir en 2028. Ils permettront de remettre en eau 5 kilomètres de lônes et de chenaux secondaires sur le secteur. Mais aussi de créer 6 îles et près de 8 hectares de mares et zones humides reconnectés au Rhône et à sa nappe alluviale.
Il s’agit de la plus vaste opération de cette nature réalisée par CNR sur le Rhône depuis le lancement de son programme de restauration écologique en 2000. Ce programme, l’un des plus ambitieux au monde, a déjà permis d’augmenter les débits sur 120 kilomètres de cours d’eau naturel entre la frontière suisse et la Méditerranée et de réhabiliter plus de 77 lônes, pour un investissement de près de 100 millions d’euros.
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Axe 3 – Chaine de valeur
Les impacts sur la biodiversité sont répartis sur toute la chaine de valeur. Le Groupe intègre donc dans ses analyses de risques et opportunités les impacts potentiels des activités propres, mais aussi ceux de la chaîne d’approvisionnement, et maintient un dialogue avec les parties prenantes tout au long de la chaine de valeur.
Séquence Eviter, Réduire, Compenser
Parmi les critères RSE des projets présentés au comité des engagements (CDE) figure un critère relatif à l’application de la séquence « Eviter, Réduire, Compenser » s’appuyant sur les réglementations nationales et les recommandations de l’IFC (International Finance Corporation).
ENGIE s’engage à appliquer la séquence « Eviter, Réduire, Compenser » partout dans le monde, en concertation avec les parties prenantes. Les projets de compensation se feront dans le respect des recommandations de l’UICN (WCC 2016 Res 059)
Objectifs | Etat d’avancement 2024 |
- 2024 : 100% des dossiers soumis aux Comités des Investissements Groupe et Global Business Unit font l’objet d’une analyse des enjeux biodiversité en concertation avec les parties prenantes concernées.
| 2024 : 91% des projets soumis ont fait l’objet d’une analyse concertée des enjeux de biodiversité. |
- Fin 2025 : tous les projets du Groupe font l’objet d’une analyse des enjeux biodiversité
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Application de l’ERC dans l’implémentation du projet Novo Estado Transmission System (Brésil)
Les lignes de transmission du projet Novo Estado s’étendent sur un total d’environ 1,8 milliers de kilomètres. ENGIE Brésil a dessiné le tracé de ces lignes de manière à éviter au maximum les zones les plus sensibles, afin d’éviter toute interférence avec les unités de conservation, les terres autochtones et les communautés quilombolas.
Le projet prévoit également, le cas échéant, l’utilisation de pylônes autoporteurs dans les zones forestières fragmentées où les détours n’étaient pas possibles, dans les zones à forte densité d’espèces menacées et légalement protégées, et dans les points où la végétation secondaire se trouve à des stades de régénération intermédiaires et avancés.
Pour réduire, contrôler et compenser les impacts environnementaux, plusieurs programmes et sous-programmes environnementaux ont été mis en œuvre. Les actions comprennent, entre autres, le suivi et le sauvetage de la faune et de la flore, la prospection et le sauvetage archéologique, la prospection spéléologique, l’éducation environnementale, le contrôle des constructions, la communication sociale, la récupération des zones dégradées, la gestion environnementale et le plan d’action pour le contrôle du paludisme.
Projet Loregaz, site de Loretto à Ajaccio (Corse, France)
Le projet Loregaz est un projet d’ENGIE d’intérêt public qui vise à pérenniser l’approvisionnement en gaz de la région ajaccienne. Il s’agit de construire 2 nouvelles cuves de gaz encoffrées dans des silos béton, en remplacement des cuves aériennes actuelles.
Avant la construction, les tortues d’Hermann et les orchidées Sérapias neglecta et Serapias parviflora ont été déplacées, sous le contrôle d’un écologue, afin d’éviter que le futur site de construction ne les impacte. Par la suite, dans l’application d’une gestion conservatoire, ces espèces ont fait l’objet d’inventaires et de suivi.
De plus, afin de compenser les impacts sur l’environnement générés par la construction de l’installation (sur 2 hectares), ENGIE s’est associé au Conservatoire des Espaces Naturels de Corse (CEN Corse) pour gérer, jusqu’en 2038, 23 hectares de terrains propices au développement des espèces impactées. La gestion de ces terrains de compensation, situé sur Loretto, Vignola et Suartello, a été confiée à CEN Corse en raison de son expertise dans la gestion des espaces naturels mais également de sa connaissance des territoires locaux.
Ces travaux de compensation ont donné lieu à la mise en place d’une thèse de doctorat, à l’Université de Corse et l’Université Paris Assas, qui questionne la prise en compte de la biodiversité dans la stratégie des entreprises. La thèse s’intéresse aux espèces communes plutôt qu’aux espèces protégées à l’origine des mesures compensatoires qui permettent de saisir davantage la complexité d’un écosystème naturel. De la même manière, s’intéresser à toutes les parties prenantes d’une compensation permet d’apprécier la variété de compétences mobilisées pour la mener à bien.
Ces travaux offrent un cas d’école intéressant où la biodiversité est devenue un rouage central de l’organisation des actions, tout d’abord structurée par l’obligation, puis dans une dynamique collective, nécessaire sur le long terme, via la création de projets au sein du territoire.