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Décembre 2022 marque un tournant pour la biodiversité avec la signature de l’Accord Mondial de Kunming-Montréal. De nombreux acteurs économiques, dont ENGIE, se sont mobilisés autour de cette 15e Conférence des Parties pour démontrer leur implication et souligner la nécessité d’agir dès maintenant afin de stopper la perte de biodiversité et inverser la courbe décroissante, tout en poursuivant les efforts pour le respect de l’Accord de Paris sur le Climat. ENGIE est impliqué dans les travaux de développement des guides Science Based Targets Network (SBTn) et participe au forum de la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD). Afin d’identifier les étapes à franchir pour être aligné avec la directive européenne et les nouveaux cadres internationaux, le Groupe a réalisé des analyses des écarts de ses pratiques avec ces réglementations, puis travaillé sur la mise en œuvre de la méthode LEAP (Localiser, Évaluer, Analyser, Préparer).
Sommaire
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Comme toute activité humaine, les métiers du groupe ENGIE sont en constante interaction avec la biodiversité. La protection de la biodiversité constitue donc une priorité des métiers et des projets du Groupe.
La protection de la biodiversité est une composante du développement du Groupe avec la gestion de ses risques et ses opportunités en termes de réglementation et de réputation. Sous-estimer ou ne pas anticiper les évolutions réglementaires ou les attentes toujours plus fortes des parties prenantes peut notamment entraîner des délais ou des arrêts dans nos activités, et par conséquent des coûts financiers importants. La protection de la biodiversité est pleinement intégrée à la responsabilité environnementale et sociétale du Groupe et constitue un enjeu fort de l’ancrage territorial de son activité.
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Outre le CO2, d’autres émissions issues de la combustion des combustibles fossiles dans les processus industriels de production d’énergie, sont libérées dans l’atmosphère. Du fait de leur concentration dans l’air, les oxydes d’azote (NOx), le dioxyde de soufre (SO2) et les particules en suspension (PM) peuvent avoir un impact sur l’environnement et la santé humaine. ENGIE développe donc des actions de maîtrise de ces polluants atmosphériques sur ses installations ou encore des plans de mobilité verte, pour contribuer à protéger les villes et les territoires.
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Étant donné la nature même de ses processus industriels, ENGIE porte une attention particulière à la gestion de l’eau utilisée dans la production d’énergie et aux procédés de traitement des eaux usées. L’eau étant une ressource essentielle à la vie, la disponibilité et la qualité des ressources en eau sont deux priorités majeures pour la planète. Les périodes de sécheresse de ces dernières années ne font que renforcer la nécessité d’agir. ENGIE se concentre sur ces enjeux en mettant en œuvre des mesures opérationnelles et en contribuant aux discussions internationales dans ce domaine dont le CEO Water Mandate des Nations Unies et la Water Governance Initiative de l’OCDE.
Les océans, éléments clé pour la capture du carbone, sont également menacés par l’activité humaine. Les activités d’ENGIE sont en interaction directe avec cette ressource, au travers du refroidissement des centrales de production d’énergie ou de réchauffement du gaz liquéfié, du dessalement, de l’éolien offshore, ou encore au travers des ouvrages hydrauliques sur les rivières, et en interaction indirecte via les émissions de gaz à effet de serre, les rejets atmosphériques ou les déchets produits.
Les gazoducs constituent la principale occupation des sols d’ENGIE. Étant enterrés, ils peuvent générer des conflits d’occupation des sols. GRTgaz établit donc en France des conventions de servitude amiables avec l’ensemble des propriétaires des terrains traversés suite à des phases de concertation.
Pour le développement de nouveaux sites de production d’énergie renouvelable éolienne et photovoltaïque, le choix du site est primordial. La nature arable des terres est un élément essentiel pris en compte bien en amont du projet.
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Le Groupe considère l’insertion de ses activités dans une économie plus circulaire comme un facteur essentiel de sa performance économique et environnementale. Les actions sont portées à plusieurs niveaux : réutilisation des déchets organiques (production de biométhane), gestion de la fin de vie des matériaux (éoliennes, panneaux solaires, etc.), ou encore utilisation durable des ressources. L’économie circulaire conduit souvent à une réduction des coûts de production, à une augmentation de la valeur ajoutée et à une fidélité accrue des consommateurs.
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Depuis plusieurs décennies, et en raison d'une surexploitation des produits forestiers et des besoins croissants de développement agricole, la couverture forestière mondiale est en constante diminution. Pourtant les forêts sont essentielles pour stabiliser le climat en absorbant naturellement le dioxyde de carbone (environ un quart du dioxyde de carbone émis par les activités humaines, y compris la combustion de combustibles fossiles est absorbé par les forêts chaque année), ou encore pour l’ensemble des services écosystémiques qu’elles fournissent (nourriture, eau, combustible, médicaments, cultures traditionnelles, moyens de subsistance, etc.), et qui permettent de réguler les écosystèmes et de protéger la biodiversité.
Soucieux de réduire son empreinte environnementale et de réconcilier activités industrielles et impact positif pour la planète, ENGIE s’est doté d’une politique forêt en 2021, qui traduit les engagements du Groupe en matière de déforestation, mais aussi d’utilisation de la biomasse forestière.
La protection du sol et des eaux souterraines fait partie intégrante de la politique environnementale du Groupe.
Pour l’ensemble des sites du Groupe, une surveillance des sols et des eaux souterraines est menée, conformément aux permis d’exploitation, afin de prévenir une éventuelle pollution.
Les principaux enjeux en matière de pollution de l’eau portent sur les variations de températures liées au refroidissement des centrales thermiques et au réchauffement du GNL, ainsi que la présence de résidus de chlore et de sels.
Les paramètres physico-chimiques de l’eau rejetée sont suivis par les équipes d’exploitation.
Les conséquences environnementales liées à une pollution du sol ainsi que les coûts des mesures ultérieures d’assainissement peuvent s’avérer considérables. Il est donc important de prévenir ce risque. À fin 2024, les provisions d’ENGIE pour le démantèlement d’installations non nucléaires s’élevaient à 1,569 milliard d’euros.
Dans ce domaine, ENGIE respecte la réglementation de chacun des pays dans lesquels le Groupe opère. À titre d’exemple, en Belgique, dans le cadre d’une étude sur la pollution du sol de plusieurs sites de centrales électriques, les risques ont été évalués en collaboration avec les administrations environnementales compétentes, et un projet d’assainissement a été mis en place.
ENGIE détient plusieurs anciennes usines à gaz ainsi que des sites pouvant être touchés par les hydrocarbures, les métaux lourds et autres substances volatiles affectant la santé. Ils doivent donc être remis en état avant d’être réutilisés.
Les matériaux critiques sont des matières premières présentes dans certains équipements achetés par ENGIE pour produire de l’électricité décarbonée et présentant des risques d’approvisionnement de nature économique, géopolitique, environnementale ou de droits humains.
Certaines terres dites rares font partie de ces matériaux critiques depuis qu’elles sont devenues des matériaux indispensables pour certaines technologies bas carbone (batteries électriques, aimants de certaines turbines éoliennes, électrolyseurs pour la production d’hydrogène, …) du fait de leurs propriétés exceptionnelles : grande stabilité thermique, conductivité électrique élevée et magnétisme fort.
A ce stade, ENGIE considère que les risques géostratégiques, de droits humains et environnementaux sont les principaux enjeux à relever autour de ces terres rares et entend approfondir son analyse des impacts négatifs de leur extraction et de leur potentiel de réutilisabilité avec l’aide d’experts ou dans le cadre de partenariats avec les fournisseurs d’équipements utilisant ces matériaux.
ENGIE travaille actuellement sur le déploiement d’un outil appelé “Passeport des risques matériaux” qui vise à identifier les risques associés à la consommation de ressources naturelles qui résulte du déploiement des technologies de production et stockage d’énergie. Cet outil a pour objectif d’identifier et d’évaluer les risques associés aux ressources.
La méthodologie appliquée permet de couvrir les aspects suivants : disponibilité/rareté des matières premières, criticité des matériaux, substituabilité des matériaux, risques géopolitiques, risques sociétaux et traçabilité des matériaux, etc. Il permet aussi de répondre aux exigences de l’article 24 du Règlement européen du 11 avril 2024 établissant un cadre visant à garantir un approvisionnement sûr et durable en matières premières critiques en termes de préparation aux risques des entreprises.
Cet outil vise à mieux comprendre et anticiper les risques liés aux matières premières utilisées dans les technologies du Groupe (quatre cas d’études sont réalisés à ce jour : photovoltaïque, éolien, batteries, électrolyseurs), facilitant ainsi une gestion proactive des approvisionnements. De plus, l’outil permet non seulement de contribuer à minimiser les risques, mais aussi à renforcer la position du Groupe dans une économie de plus en plus axée sur la durabilité et la gestion optimisée des ressources. ENGIE développe actuellement un outil de visualisation qui permettra de faciliter la prise en compte de ces risques lors de la prise de décision.
La gestion de la fin de vie et l'approvisionnement secondaire offrent un potentiel énorme pour diversifier et renforcer nos chaînes d'approvisionnement, réduire nos dépendances et limiter l'impact environnemental de nos actifs. C'est pourquoi ENGIE s'appuie sur son savoir-faire en matière de démantèlement, de réutilisation des composants et de recyclage pour ouvrir la voie à une approche circulaire des énergies renouvelables, en étroite collaboration avec ses partenaires industriels.