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ENGIE évolue dans un monde où les enjeux environnementaux se multiplient. Les risques liés au changement climatique, à la surexploitation des ressources naturelles dont l’eau, à l’érosion de la biodiversité et à la pollution de l’air sont des préoccupations centrales pour le Groupe et pour la résilience de ses activités. L’environnement est un des enjeux essentiels de la RSE pour un acteur du monde de l’énergie et des services comme ENGIE.
La Raison d’Être du Groupe, inscrite dans ses statuts, place l’environnement au cœur de ses préoccupations, à l’aune des deux composantes que sont la transition vers une économie neutre en carbone et l’impact positif sur la Planète. Le Groupe a défini une politique environnementale, qui s’inscrit dans le cadre plus général de sa politique de responsabilité sociétale d’entreprise, et a été élaborée en cohérence avec les autres politiques du Groupe avec lesquelles elle interagit : santé-sécurité, ressources humaines, éthique, risques, achats, sûreté industrielle…
L’environnement est un enjeu majeur pour ENGIE et un atout clé pour créer de la valeur avec ses parties prenantes. Sa préservation a minima via le respect de la séquence “Eviter/Réduire/Compenser”, et chaque fois que possible son amélioration via la notion de “Bilan positif”, permettent de maintenir la disponibilité et la richesse des ressources naturelles que le Groupe utilise pour ses activités et met à disposition de ses clients.
Le Groupe adhère également aux grands principes internationaux en faveur de la préservation de l’environnement et affiche son soutien : Pacte mondial de l’ONU, Objectifs de Développement Durable de l’ONU, Principes Directeurs de l’OCDE et Accord de Paris pour le Climat.
Sommaire
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Convaincu de l’urgence climatique et conscient de l’importance de notre rôle en la matière, notre Groupe s’est donné comme ambition de contribuer à une transition pour un monde neutre en carbone en faisant de la maîtrise de ses émissions de gaz à effet de serre un enjeu majeur. Depuis 2015, nous nous sommes résolument inscrits sur une trajectoire en ligne avec l’Accord de Paris. Nous avons ainsi réduit drastiquement les émissions liées à nos activités industrielles et avons obtenu, en 2020, la certification SBTi "2°C", puis en février 2023, la certification SBTi "well-below 2°C" pour nos objectifs 2030, une étape décisive vers le zéro émission nette du Groupe en 2045.
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De par la nature même de ses processus industriels, ENGIE porte une attention particulière à la gestion de l’eau utilisée dans la production d’énergie et aux procédés de retraitement des eaux usées. L’eau étant une ressource essentielle à la vie, la disponibilité et la qualité des ressources en eau sont deux priorités majeures pour la planète. Les périodes de sécheresse de ces dernières années ne font que renforcer la nécessité d’agir. ENGIE se concentre sur ces enjeux en mettant en œuvre des mesures opérationnelles et en contribuant aux discussions internationales dans ce domaine, dont l’OCDE et le CEO Water Mandate des Nations Unies.
Les océans, éléments clé pour la capture du carbone, sont également menacés par l’activité humaine. Les activités d’ENGIE sont en interaction directe avec cette ressource, au travers du refroidissement de certaines centrales ou de réchauffement du gaz liquéfié, du dessalement, ou de l’éolien offshore, et en interaction indirecte au travers des ouvrages hydrauliques sur les rivières, des émissions de gaz à effet de serre, des rejets atmosphériques ou des déchets produits.
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Comme toute activité humaine, les métiers du groupe ENGIE sont en constante interaction avec la biodiversité. La protection de la biodiversité constitue donc une priorité des métiers et des projets du Groupe.
La protection de la biodiversité est une composante du développement du Groupe avec la gestion de ses risques et ses opportunités en termes de réglementation et de réputation. Sous-estimer ou ne pas anticiper les évolutions réglementaires ou les attentes toujours plus fortes des parties prenantes peut notamment entraîner des délais ou des arrêts dans nos activités, et par conséquent des coûts financiers importants. La protection de la biodiversité est pleinement intégrée à la responsabilité environnementale et sociétale du Groupe et constitue un enjeu fort de l’ancrage territorial de son activité.
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Outre le CO2, d’autres émissions issues de la combustion des combustibles fossiles dans les processus industriels de production d’énergie, sont libérées dans l’atmosphère. Du fait de leur concentration dans l’air, les oxydes d’azote (NOx), le dioxyde de soufre (SO2) et les particules en suspension (PM) peuvent avoir un impact sur l’environnement et la santé humaine. ENGIE développe donc des actions de maîtrise de ces polluants atmosphériques sur ses installations ou encore des plans de mobilité verte, pour contribuer à protéger les villes et les territoires.
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Le Groupe considère l’insertion de ses activités dans une économie plus circulaire comme un facteur essentiel de sa performance économique et environnementale. Les actions sont portées à plusieurs niveaux : réutilisation des déchets organiques (production de biométhane), gestion de la fin de vie des matériaux (éoliennes, panneaux solaires, etc.), ou encore utilisation durable des ressources. L’économie circulaire conduit souvent à une réduction des coûts de production, à une augmentation de la valeur ajoutée et à une fidélité accrue des consommateurs.
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Depuis plusieurs décennies, et en raison d'une surexploitation des produits forestiers et des besoins croissants de développement agricole, la couverture forestière mondiale est en constante diminution. Pourtant les forêts sont essentielles pour stabiliser le climat en absorbant naturellement le dioxyde de carbone (environ un tiers du CO2 émis par la combustion de combustibles fossiles est absorbé par les forêts chaque année), ou encore pour l’ensemble des services écosystémiques qu’elles fournissent (nourriture, eau, combustible, médicaments, cultures traditionnelles, moyens de subsistance, etc.), et qui permettent de réguler les écosystèmes et de protéger la biodiversité.
Soucieux de réduire son empreinte environnementale et de réconcilier activités industrielles et impact positif pour la planète, ENGIE s’est doté d’une politique forêt en 2021, qui traduit les engagements du Groupe en matière de déforestation, mais aussi d’utilisation de la biomasse forestière.
Le Groupe vise une réduction des émissions de méthane de ses infrastructures gazières (transport, distribution, stockage et terminaux méthaniers) liées aux mises à l’évent (planifiées et non planifiées), aux torchages et aux émissions fugitives. En 2022, les émissions de méthane du Groupe représentent 1,3 Mt CO2 éq. en 2022.
Les filiales françaises du Groupe (GrDF, GRTGaz, Elengy et Storengy) ont rejoint en 2020 le Oil & Gas Methane Partnership (OGMP) 2.0, initiative gérée par le Programme des Nations unies pour l’Environnement, qui vise à partager un cadre de reporting reconnu internationalement et à minimiser les émissions de méthane associées. À ce titre, ces opérateurs ont été classés en 2022 au plus haut niveau d’engagement, à savoir le “gold standard”.
Aujourd’hui, ENGIE va plus loin et se donne pour objectif de réduire de 30% ses émissions de méthane liées à ses infrastructures gaz consolidées dans le monde entre 2017 et 2030.
ENGIE s’est fixé également un objectif Net Zéro Carbone sur ses modes de travail à l’horizon 2030.
Voyages d’affaires, outils et usages informatiques, émissions de CO2 liées aux bureaux, déplacements domicile-travail, véhicules de service et de fonction, font l’objet d’une trajectoire de décarbonation mise à jour et reportée chaque année par les entités opérationnelles du Groupe.
En effet, depuis 2019, chaque entité opérationnelle du Groupe doit reporter ses émissions et élaborer annuellement des plans d’action pour garantir l’atteinte de notre trajectoire. Parallèlement, des politiques Groupe sont définies et appliquées dans l’ensemble des entités. Elles ont été complétées à l’automne 2022 par un plan de sobriété énergétique mondial.
En termes d’engagements :
2020 | 2021 | 2022 | |
---|---|---|---|
TEN au Chili | 600 | 600 | 600 |
Autres LT au Chili | 2122 | 2125 | 2154 |
LT au Brésil – Gralha Azul | - | - | 852,8 |
LT au Brésil – Novo Estado | - | - | 925 |
Légende : LT = Lignes de Transmission
Longueur considérée dans les calculs:
2020 | 2021 | 2022 | |
---|---|---|---|
TEN au Chili | 1,26% | 1,23% | 1,58% |
Autres LT au Chili | 0,58% | 0,54% | 0,4% |
LT au Brésil – Gralha Azul | Non calculé | Non calculé | 0,67% |
LT au Brésil – Novo Estado | Non calculé | Non calculé | 1,17% |
Moyenne pondérée de toutes les LT | 0,83% | 0,90% | 0,76% |
Légende : LT = Lignes de Transmission
Remarques :
2020 | 2021 | 2022 | |
---|---|---|---|
TEN au Chili | - | 99,989% | 99,97% |
Autres LT au Chili | - | 99,953% | 99,982% |
LT au Brésil – Gralha Azul | - | - | 99,96% |
LT au Brésil – Novo Estado | - | - | 99,98% |
Moyenne pondérée de toutes les LT | 99,999% | 99,964% | 99,976% |
Légende : LT = Lignes de Transmission
Remarque : Voici la formule utilisée pour calculer la disponibilité des lignes de transmission :
Tandis que :
En 2022, ce taux de disponibilité a engendré un taux d’indisponibilité d’1 heure et 45 minutes sur l’année.
2020 | 2021 | 2022 | |
---|---|---|---|
SAIDI (en heures) du réseau de transmission | 0,08 | 9,14 | 1,75 |
La protection du sol et des eaux souterraines fait partie intégrante de la politique environnementale du Groupe.
Les conséquences environnementales liées à une pollution du sol ainsi que les coûts des mesures ultérieures d’assainissement peuvent s’avérer considérables. Il est donc important de prévenir ce risque. En 2022, 1,332 milliard d’euros ont été investis pour la réhabilitation de sites, le démantèlement d’installations non nucléaires et l’élimination programmée de produits.
Dans ce domaine, ENGIE respecte la réglementation de chacun des pays dans lesquels le Groupe opère. À titre d’exemple, en Belgique, dans le cadre d’une étude sur la pollution du sol de plusieurs sites de centrales électriques, les risques ont été évalués en collaboration avec les administrations environnementales compétentes, et un projet d’assainissement a été mis en place.
ENGIE détient plusieurs anciennes usines à gaz ainsi que des sites pouvant être touchés par les hydrocarbures, les métaux lourds et autres substances volatiles affectant la santé. Ils doivent donc être remis en état avant d’être réutilisés. Et pour l’ensemble des sites du Groupe, une surveillance des sols et des eaux souterraines est menée, conformément aux permis d’exploitation, afin de prévenir une éventuelle pollution.
Les gazoducs constituent la principale occupation des sols d’ENGIE. Etant enterrés, ils peuvent générer des conflits d’occupation des sols. GRTgaz établit donc en France des conventions de servitude amiables avec l’ensemble des propriétaires des terrains traversés suite à des phases de concertation.
Enfin, pour le développement de nouveaux sites de production d’énergie renouvelable éolienne et photovoltaïque, le choix du site est primordial, la nature arable des terres est un élément essentiel pris en compte bien en amont du projet.
Les matériaux critiques sont des matières premières présentes dans certains équipements achetés par ENGIE pour produire de l’électricité décarbonée et présentant des risques d’approvisionnement de nature économique, géopolitique, environnementale ou de droits humains.
Certaines terres dites rares font partie de ces matériaux critiques depuis qu’elles sont devenues des matériaux indispensables pour certaines technologies bas carbone (batteries électriques, aimants de certaines turbines éoliennes, électrolyseurs pour la production d’hydrogène, …) du fait de leurs propriétés exceptionnelles : grande stabilité thermique, conductivité électrique élevée et magnétisme fort.
A ce stade, ENGIE considère que les risques géostratégiques, de droits humains et environnementaux sont les principaux enjeux à relever autour de ces terres rares et entend approfondir son analyse des impacts négatifs de leur extraction et de leur potentiel de réutilisabilité avec l’aide d’experts ou dans le cadre de partenariats avec les fournisseurs d’équipements utilisant ces matériaux.
En 2022, ENGIE a élaboré un plan d'action interne global pour les matières premières critiques dit plan CRM (pour Critical Raw Materials) afin d'anticiper les tensions futures et d'atténuer les risques liés aux matières critiques sur la période allant jusqu'à 2030. Le plan d'action CRM comprend des mesures liées à la gestion de la chaîne d'approvisionnement, aux partenariats industriels, au lobbying et à la mise à l'échelle des modèles d'économie circulaire.
L'accent est mis sur l'amélioration de la traçabilité de la chaîne d'approvisionnement. En outre, ENGIE Research développe un outil qui devrait être opérationnel d'ici 2024 et qui fournira un aperçu complet des risques spécifiques liés à chaque matériau clé.
La gestion de la fin de vie et l'approvisionnement secondaire offrent un potentiel énorme pour atténuer le risque de goulots d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement, réduire nos dépendances et limiter l'impact environnemental de nos parcs. C'est pourquoi ENGIE s'appuie sur son savoir-faire en matière de démantèlement/réutilisation des composants/recyclage pour ouvrir la voie à une approche circulaire des énergies renouvelables, en étroite collaboration avec ses partenaires industriels.
Le secteur de l’énergie est l'un des plus émetteurs de gaz à effet de serre, alors pour préserver la planète, ENGIE agit, réduit ses émissions et protège la biodiversité. Développer des énergies renouvelables, mettre en place un label Transition Energétique Durable, accompagner nos clients, quel que soit leur secteur, dans leur démarche de décarbonation, avoir un recours accru à la finance durable grâce aux obligations vertes, investir dans les filières innovantes comme les carburants de synthèse…