
Face aux conséquences de plus en plus visibles du changement climatique, il faut accélérer la transition énergétique. En effet, les trajectoires actuelles de décarbonation dirigent la planète vers un réchauffement de +2,6°C d’ici 2100. Les énergies solaires et éoliennes, dont les capacités additionnelles ont encore bondi de 15 % en 2024 par rapport à 2023 selon le Forum économique mondial, sont en train de transformer radicalement le paysage énergétique mondial. Elles ont représenté 92% de l’augmentation de la production mondiale d’électricité l’an dernier, d’après l’IRENA. Avec un corollaire : la nécessaire mise en œuvre de nouvelles solutions de flexibilité pour compenser leur variabilité.
Avec plus de renouvelables, le réseau se décarbone et la production d’électricité évolue davantage, selon les saisons mais aussi au cours d’une journée en fonction des conditions météorologiques. Pour accompagner ces variations, les opérateurs de réseaux électriques doivent assurer l’équilibre offre-demande en sollicitant les différentes solutions de flexibilité.
Pas une, mais des flexibilités de l’offre
À l’heure actuelle, l’essentiel de ces solutions se situe au niveau de la production (qu’on appelle aussi l’offre), avec pour chacune une fonction bien particulière.
Les batteries sont de plus en plus compétitives, car leur puissance augmente et leur coût diminue d’année en année. Elles peuvent réagir très rapidement aux sollicitations du réseau électrique, de l’ordre de la seconde, et plusieurs fois au cours d’une même journée. Cela en fait un outil privilégié pour l’équilibrage intra-journalier.
Les Stations de Transfert d’Energie par Pompage (STEP), utilisées depuis plus d’un siècle, sont des centrales hydroélectriques qui font transiter un volume d’eau entre deux réservoirs. Elles stockent l’eau dans le réservoir en amont lorsque la demande est faible, et la déversent dans le réservoir en aval pour produire de l’électricité lorsque la demande est élevée. Elles peuvent être sollicitées en quelques minutes seulement.
Enfin, les centrales thermiques peuvent également engager de fortes puissances électriques, et sont essentielles pour répondre aux pics saisonniers. ENGIE exploite des turbines à gaz à cycle combiné et ouvert pour bénéficier de centrales pilotables, tout en poursuivant la réduction de leur impact environnemental (amélioration de leur performance et décarbonation avec l’introduction de gaz renouvelables).
La flexibilité se joue aussi du côté de la demande
La flexibilité de la production ne constitue pas l’unique solution. La demande peut également s’ajuster aux fluctuations de la production électrique.
ENGIE propose aux consommateurs industriels et tertiaires de valoriser leur flexibilité, que ce soit de l’effacement ou du report de consommation. La hausse des prix de l’électricité a accru l’intérêt pour les offres de valorisation de la flexibilité, qui s’intègrent dorénavant dans des démarches d’efficacité énergétique globale.
Du côté des particuliers, de nouveaux services permettent de piloter les équipements de la maison, de manière à faire des économies tout en participant à l’équilibrage du réseau.
Le scénario de décarbonation de l’Europe élaboré par ENGIE estime qu’en 2050, la flexibilité de la demande sera deux fois plus importante que celle apportée par la production.
Une priorité pour ENGIE
Convaincu du rôle stratégique de la flexibilité, ENGIE dispose de 5,6 gigawatts (GW) de systèmes BESS (batteries de stockage) dont 2,8 en opération et 2,8 en construction, de 4 GW de STEP et de 45 gigawatts (GW) de centrales thermiques pilotables. Et pour préparer l’avenir, il vise à installer 95 GW de capacités renouvelables et de stockage dans le monde d’ici 2030. Chez ENGIE, la flexibilité de demain se prépare dès aujourd’hui !
Hydrogène renouvelable, le stockage comme outil de flexibilitéL’hydrogène renouvelable est un type d’hydrogène produit à partir d’eau et d’énergies renouvelables, comme l’éolien ou le solaire. Outre son rôle clé dans la décarbonation de secteurs particuliers (industrie, mobilité lourde), l’hydrogène est aussi un moyen de stocker l’électricité et de pallier ainsi la variabilité des énergies renouvelables. Son utilisation comme combustible dans les centrales à cycle combiné, prévu au cours de la prochaine décennie, viendra compléter les outils de flexibilité actuels pour passer les pics de demande intra journalière à saisonnière. |



