OPINION

Pierre Deheunynck : "L'alternance est une chance, nous serons au rendez-vous"

Par ENGIE - 10 juin 2020 - 16:32

Dans une tribune publiée sur LinkedIn, Pierre Deheunynck, Directeur Général adjoint, en charge notamment des Ressources Humaines, défend l’alternance et réaffirme les ambitions du Groupe en la matière. En 2020, même dans un contexte économique difficile lié au Covid, ENGIE recrutera 7000 alternants en France, soit 9% des effectifs.

 

Pierre Deheunynck : L'alternance est une chance, nous serons au rendez-vous

Le monde traverse aujourd’hui une crise sanitaire sans précédent dont tous les signes montrent qu’elle aura des conséquences majeures sur notre économie.

 

Nous commençons seulement à en ressentir les effets mais tout indique qu’ils seront très puissants et, d’un bout à l’autre de la chaîne économique, les plus fortement touchés seront les plus fragiles. D’un côté, les petites et moyennes entreprises dont les capacités financières sont souvent insuffisantes pour faire face à la baisse drastique de leur activité ; de l’autre, les personnes en recherche d’emploi, et en particulier les jeunes qui rejoignent le marché du travail ou ceux qui achèvent leurs études et vont rechercher leur premier emploi.

 

A cet égard, les chiffres du chômage pour avril sont éloquents : le chômage, toutes catégories confondues, augmente de 3,6 % et le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité augmente de 22,6 %. Les trois quarts de cette hausse concernent des personnes jusqu’alors en activité réduite et qui en sont brutalement privées.

 

Face à cela, les grandes entreprises, par les moyens dont elles disposent, y compris non financiers, portent une responsabilité dans la sortie de crise, tant en matière économique dans leurs interactions avec nombres de petites et moyennes entreprises, qu’en matière sociale par l’emploi, l’insertion et la formation, ou environnementale.

 

C’est précisément ce que propose l’apprentissage.

 

A la croisée des enjeux économiques, sociaux et sociétaux, l’apprentissage est bon pour notre jeunesse et, dans cette crise qui la frappe de plein fouet, elle doit être, plus que jamais, défendue et encouragée. 

 

En accueillant un jeune en contrat d’apprentissage, l’entreprise finance ses études, le forme, le rémunère et, à travers cela, le fait entrer dans cette équation vertueuse qu’est la vie active. L’enjeu est de taille et se mesure à l’échelle individuelle pour chaque jeune mais également économique et sociale pour tout un pays. L’entreprise, ce faisant, bénéficie de la dynamique de tous ces jeunes, enthousiastes à se former mais aussi à contribuer au succès collectif.

 

En proposant un parcours qualifiant et diplômant, l’entreprise accueille et forge en son sein des profils différenciants qui, par leur pragmatisme, leur capacité d’adaptation, leur ouverture d’esprit et aux autres, seront des collaborateurs capables d’être les talents dont l’entreprise a besoin pour construire son avenir.

 

Enfin, en favorisant le partage des savoirs et des savoir-faire, l’alternance est un formidable levier de transmission et d’inclusion. Alors que l’égalité des chances, la diversité dans les filières traditionnelles et l’accès à la réussite professionnelle quel que soit le milieu d’origine ne progressent pas aussi vite qu’on le souhaiterait, l’alternance est un vecteur extrêmement puissant de cohésion sociale. Elle contribue à faire tomber les barrières, à favoriser la mixité dans les équipes et à ouvrir les perspectives sur des métiers inexplorés, notamment sur les métiers techniques.

 

Je suis de ceux qui pensent que les entreprises, quelles que soient leurs tailles, ont un rôle politique, économique, social et sociétal aux côtés des états. 

 

Alors, en cette période de crise majeure, il est de notre devoir d’éviter qu’une classe d’âge ne se trouve privée de débouchés et de perspectives au seuil de sa vie active.

 

En ce sens, le gouvernement vient d’annoncer des mesures importantes pour préserver l’emploi, les compétences et le pouvoir d’achat des jeunes. Chez ENGIE, nous ferons notre part car nous croyons à l’alternance comme voie d’excellence vers l’emploi.

 

Malgré la crise, nous ne diminuerons pas la voilure sur nos ambitions pour l’alternance. 

 

Nous avons lancé tout récemment notre campagne de recrutement, avec les mêmes ambitions que celles que nous nous étions fixées en début d’année.

 

Nous réaffirmons ainsi notre objectif de 9% d’alternants en 2020 soit 7000 jeunes sur tous les métiers, 10% d’alternants parmi nos collaborateurs en 2021 et un taux d’intégration dans l’entreprise de 50% en 2023.

 

Les défis technologiques de la transition énergétique et donc notre besoin de collaborateurs qualifiés ne sont pas moins grands du fait de la crise, bien au contraire. Et s’il y a bien une conviction que je me suis forgé au fil de mes expériences, c’est qu’au plus fort des crises, il faut se méfier des choix court-termistes dont les conséquences sont souvent très lourdes pour les organisations à plus long terme. 

 

Il est donc de notre devoir de soutenir, maintenant, cette jeunesse qui est notre avenir.