Les travaux d’aménagement ont débuté dès le lendemain de l’annonce officielle de la sélection du projet, le 30 octobre 2023, par le gestionnaire du réseau électrique belge, Elia. Le nouveau parc de batteries s’étendra sur 3 hectares, sur les 30 hectares que couvre la centrale à gaz de Vilvorde. Cette dernière « dispose d’un très grand espace et il est très bien connecté au réseau électrique », précise Quentin Renoy, business developer BESS chez ENGIE Belgique. Situé au nord de Bruxelles, le site de Vilvorde est dédié à la production d’électricité depuis les années 1960. À l’image de la Belgique, il se tourne vers des énergies plus vertes. Des enchères sont donc organisées dans le cadre du système belge CRM (Mécanisme de rémunération de la capacité) pour garantir l’approvisionnement suffisant du réseau à partir de l’hiver 2027-2028.
À Vilvorde, en périphérie de Bruxelles, le futur parc de batteries d’ENGIE d’une puissance de 200 mégawatts sera capable de couvrir la consommation électrique de près de 96 000 ménages d’ici 2025.
Un parc de batteries pleinement opérationnel fin octobre 2025
Après les transformations usuelles de génie civil, le site accueillera les containers de batteries (80 rangées de modules de 35 mètres) et les installations électriques nécessaires, qui seront ensuite raccordées au réseau haute tension.
Organisé en deux phases de travaux de 100 MW, chacune séparée de trois mois, le projet sera mis en service fin juillet 2025, puis dans sa phase 2 fin octobre 2025. « Jusqu’à aujourd’hui, nous testions la technologie avec des projets pilotes comme le Battery Park de Drogenbos, en périphérie sud de Bruxelles », rappelle Quentin Renoy. Avec le projet de Vilvorde, ENGIE passe à une échelle industrielle sur cette technologie. C’est la première fois qu’un chantier de cette taille est mené en Europe, hors Royaume-Uni. Pour qu’il sorte de terre, le Groupe investit entre 230 et 290 millions d’euros.
Un projet One ENGIE
ENGIE estime que le parc de batteries de Vilvorde fournira à terme de l’électricité à près de 96 000 ménages. « La réussite de ce projet est l’incarnation concrète du One ENGIE. Ce n’est pas juste le résultat du travail des équipes en charges de la production flexible, mais aussi des équipes des relations publiques, de GEMS (Global Energy Management & Sales : analyses de marché, traders) et des équipes support – le département juridique entre autres », se réjouit Quentin Renoy. Ce parc de batteries est lié par un contrat de 15 ans avec Elia, le gestionnaire du réseau national. C’est donc l’assurance de revenus pérennes sur une longue période.
Les capacités des énergies vertes étant pour l’instant limitées, le recours à d’autres sources d’énergie est encore nécessaire. Le 30 octobre, les autorités belges ont donc également annoncé que l’ancienne centrale à gaz d’ENGIE, à Vilvorde, servirait de centrale d’appoint, pendant trois ans reconductibles. Ces deux succès dans le cadre du CRM assurent donc un avenir à un site historique d’ENGIE en Belgique.
Initiées en 2021 pour une période de 10 ans, les enchères du CRM ont lieu chaque année. ENGIE envisage dès 2024 la valorisation de ses sites de Kallo (près d’Anvers) et de Drogenbos avec de nouveaux projets de parcs de batteries.
